Couleurs


Couleurs

Couleurs
Mise à jour 29 juillet 2025
Dans les programmes de spécialité en vigueur dans le cycle terminal des lycées, c’est en
classe de première que l’on aborde la notion de couleur d’un objet éclairé ou celle issue d’une source de lumière. C’est l’occasion de réinvestir les notions acquises en collège en
faisant appel, d’un point de vue expérimental, à un puissant outil d’investigation, le spectrophotomètre, pour l’analyse des lumières visibles émises ou absorbées. Dans la construction des savoirfaire et savoirs théoriques, il est successivement étudié les synthèses colorées, qu’elles soient additives ou soustractives, puis la perception des couleurs par l’œil humain ou selon quelques photocapteurs.
On aborde ensuite les problématiques relatives aux interactions entre matière et rayonnement pour
déboucher sur la notion de quantification des énergies des atomes puis les mécanismes d’émission et
d’absorption de la lumière par un atome sous forme de photons. En chimie, on se doit « d’expliquer ou prévoir la couleur d’une espèce en solution à partir de son spectre UV-Visible » avec la mise en pratique de la loi de Beer-Lambert en relation avec la notion d’absorbance d’une solution
colorée. L’enseignement de spécialité de terminale aborde de façon plus détaillée quelques méthodes liées à différents types de spectroscopie dans le but d’identifier une espèce chimique. D’un point de vue des phénomènes physiques, on met l’accent sur la marque du caractère ondulatoire de la
lumière en évoquant les phénomènes de diffraction et d’interférences : c’est donc l’occasion de revenir sur la notion de couleur, soit en invoquant quelques phénomènes qui entraînent la décomposition d’une lumière polychromatique par diffraction par un réseau, soit en interprétant par des phénomènes interférentiels les couleurs des lames minces éclairées en lumière blanche, comme les
bulles de savon. On revient ensuite sur la notion de photon pour évoquer le fonctionnement de photocapteurs usuels. On voit donc que parler de « couleurs » met en relation de très nombreuses notions de physique, souvent très complexes qui portent sur la notion d’onde, et les différents
types d’interactions entre matière et rayonnement. Dans cette fiche thématique, on s’en tiendra
essentiellement à ce qui est abordé en enseignement de spécialité de première.

1. SYNTHÈSE ADDITIVE ET SOUSTRACTIVE DES COULEURS : QUELQUES SITES INSTITUTIONNELS
1.1. Éduscol et Édubase
Consultons le programme d’enseignement spécifique de première à ce sujet (cf. figure 1, page ci-après).
• Il existe en cache de très nombreuses fiches pédagogiques consacrées à ces premières
notions de couleurs qui sont des ressources des programmes rédigés en 2011 pour la classe de première ou en 2019 pour certaines séries technologiques. Nous retiendrons celles consacrées à une série peu connue : STD2A (Sciences et technologies du design et des arts appliqués), éditées en 2019. Ces fiches sont remarquables par
Accueil > Publications > Autres publications > À thèmes : couleurs

1

Figure 1 - Couleur : programme d’enseignement de spécialité de première suivant Éduscol.

leurs contenus, qui sont très bien illustrés. Ces fiches répondent aux problématiques
suivantes :
Autour des espaces de couleurs
Diagramme de chromaticité : œil humain standard, espace des couleurs, « gamut » (gamme des
couleurs).
– Déterminer la longueur d’onde et la saturation (ou facteur de pureté) d’une couleur en utilisant le diagramme de chromaticité.
– Utiliser le « gamut » pour évaluer les performances d’un appareil de capture ou de
reproduction d’images.
Synthèse de couleurs : utiliser les synthèses soustractive et additive dans des situations propres
au design et aux métiers d’art.
Outils nécessaires à la réalisation de cette activité : un ordinateur équipé du logiciel
Gimp ou équivalent.
Comment caractériser une couleur ?
S’il est facile de caractériser une couleur du spectre (monochromatique) par sa longueur d’onde, ce n’est pas le cas des couleurs perçues, car elles sont rarement monochromatiques. Elles présentent de nombreuses nuances, comme en témoignent les
qualificatifs associés aux teintes. Le nombre de combinaisons possibles montre la
nécessité, mais aussi la difficulté, de caractériser les couleurs.
? Pour les programmes en vigueur en classe de première générale, l’académie de
Nantes a publié un document original qui met en œuvre des compétences numériques autour d’un microcontrôleur Arduino pour réaliser la synthèse additive des
couleurs. À noter que cette fiche proposée par l’académie de Nantes (cf. figure 2,
page ci-contre) s’inscrit dans le projet ministériel Pix. Pix est le service public en ligne
pour évaluer, développer et certifier ses compétences numériques.
1.2. Sites et projets intéressants qui traitent ce sujet
Il existe de nombreux sites Internet qui illustrent les synthèses additive et soustractive des couleurs parmi lesquels on relève :
2

Mise à jour juillet 2021

Méthodes spectroscopiques en chimie
Figure 2 - Synthèses des couleurs avec DEL et Arduino.

1.2.1. Futura-Sciences
Des fiches très simples ont été rédigées par un spécialiste du genre, Bernard
Valeur¸ sur le site de Futura Sciences (cf. figure 3, page ci-après).
1.2.2. Le projet « pourpre.com »
Ce site, très riche dans sa première version, est en cours de réécriture. Il présente
de nombreux outils utiles pour les élèves pour le codage des couleurs, les synthèses
additives, les différents nuanciers (cf. figure 4, page ci-après).
1.2.3. Un site généraliste édité par le CNRS : « chimie et beauté »
Ce site, ancien, est toujours maintenu par le CNRS (Centre national de la
recherche scientifique) et offre une documentation précise, variée et quasi exhaustive
sur le monde des couleurs.
1.2.4. Simulateurs : écrans et couleurs
L’internaute trouvera en ligne de très nombreux sites, souvent anglo-saxons, pour
illustrer sur son écran les notions de synthèse additive et synthèse soustractive. Par
exemple : oPhysics.com ou Trycolors.com.
Accueil > L’association > L’UdPPC ? > L’association en un coup d’œil

3

Figure 3 - Le site Futura Sciences : « La couleur dans tous ses éclats ».

Figure 4 - Le site Pourpre : à propos des nuanciers.

2. PIGMENTS ET COLORANTS
Cette chimie des colorants a pratiquement disparu de nos programmes. Néan­
moins à l’occasion, on peut consulter l’excellent site édité par le CNRS et cité précédemment (cf. figure 5, page ci-contre).
4

Mise à jour 29 juillet 2025

Couleurs
Figure 5 - Dossiers du CNRS : pigments et colorants.

3. COULEURS : ŒIL, PHOTOCAPTEURS, PHOTONS ET FLUORESCENCE
? Pour l’œil, citons les fiches de Futura Sciences : on y trouvera tout ce que l’on doit
savoir sur la structure de la rétine (cônes, bâtonnets, sensibilité spectrale) et son fonctionnement (processus photochimiques : opsine – rétinène – rétinal – rétinol). Par
ailleurs, les ressources d’Internet sur ce thème à la frontière des sciences physiques et
des SVT (Sciences de la vie et de la Terre) sont très nombreuses et variées.
? Les photocapteurs modernes, utiles pour la restitution des couleurs dans un appareil
photo numérique par exemple, se divisent en capteurs CCD ou circuits C-MOS.
Voir par exemple l’excellent cours proposé par l’IUT A de l’Université de Lille. C’est
dans l’enseignement de spécialité de terminale générale que l’on aborde le principe
de fonctionnement d’un photocapteur, en évoquant la quantification des énergies
échangées lors des interactions matière / rayonnement qui débouche sur le modèle
d’absorption de photons par un réseau d’atomes en prenant appui sur l’étude de
l’effet photoélectrique. La quantification des niveaux d’énergie d’un atome permet
alors de proposer par des modèles simples d’émission ou d’absorption de photons des
mécanismes qui rendent compte des processus d’émission et absorption de lumière,
de luminescence et phosphorescence. Ce sujet a été abordé dans d’autres fiches thématiques présentes sur notre site.
Accueil > Publications > Autres publications > À thèmes : couleurs

5

Figure 6 - Le site Atmospheric Optics.

Figure 7 - Diffusion de la lumière.

6

Mise à jour 29 juillet 2025

De nombreux phénomènes physiques sont la marque du caractère ondulatoire
de la lumière et donnent lieu à la formation de couleurs qui vont du bleu du ciel par
diffusion de Rayleigh, au phénomène d’arc-en-ciel par dispersion, par réfraction, en
passant par la décomposition de la lumière blanche par la surface d’un CD par diffraction, ou l’apparition des irisations des bulles de savon par interférences lumineuses sur
des lames minces. Il est hors de question dans cette fiche thématique d’aborder tous
ces phénomènes en déclinant les ressources disponibles sur Internet. Mais il existe des
phénomènes naturels qui permettent de tous les recenser : l’optique atmosphérique en
est le meilleur exemple, car les phénomènes météorologiques permettent d’illustrer de
façon spectaculaire des phénomènes d’optique que sont les diffusions de Rayleigh ou
de Mie, la réfraction, la diffraction…
Quelques ressources
? Le merveilleux site anglo-saxon consacré aux phénomènes optiques dans l’atmosphère (cf. figure 6, page ci-contre).
? Le site Unisciel “Physique à main levée» traite certains des phénomènes évoqués dans
ce chapitre (cf. figure 7, page ci-contre).
5. VU DANS LE BUP : COULEURS
Dans cette rubrique, nous citons quelques articles du Bup qui apportent un éclairage utile sur ces notions de couleurs telles qu’elles sont abordées dans nos programmes
de collèges et de lycées. Nous avons écarté les articles les plus anciens, compte tenu
de l’évolution du matériel disponible en laboratoire, mais le lecteur curieux pourra
aisément les retrouver en consultant notre base de données consacrée aux articles du
Bup. Chaque article sélectionné est référencé, avec un court résumé de présentation.
5.1. Couleur blanche, couleur des objets, synthèses additives et soustractives
? Roland Jouanisson, « À propos de la dispersion de la lumière », Bull. Un. Phys.,
vol. 80, n° 686 (1), p. 1113-1119, juillet-août-septembre 1986.
Comment réaliser un spectre de la lumière avec un prisme ; de l’art d’utiliser des prismes pour
recombiner les radiations lumineuses en lumière blanche. Cet article est aussi un hommage à un
des grands pédagogues et expérimentateurs pour notre enseignement de l’optique.
? Roland Jouanisson, « Expériences sur la décomposition et la recomposition de la lumière blanche », Bull. Un. Phys., vol. 92, n° 809 (1), p. 1743-1763, décembre 1998.
On procède à une analyse de recomposition de la lumière blanche dispersée par un prisme.
On donne une description détaillée du matériel et des expériences qui permettent de mettre en
évidence de manière spectaculaire les notions de couleurs complémentaires, de synthèses additive
et soustractive. On propose une méthode originale permettant d’étudier les objets de phase. De
Accueil > Publications > Autres publications > À thèmes : couleurs

7

Couleurs

4. COULEURS ET OPTIQUE PHYSIQUE ONDULATOIRE

très belles photographies clôturent cet article rédigé par un grand expérimentateur de l’optique !
? Roland Jouanisson, « L’arc-en-ciel : observations et expériences », Bull. Un. Phys.,
vol. 92, n° 809 (1), p. 1765-1787, décembre 1998.
Après un rappel historique des données ayant conduit à l’élaboration d’une théorie de l’arc-enciel, l’auteur sélectionne un ensemble d’observations et d’expériences réalisables avec le matériel
en général disponible dans les collections des laboratoires de physique des lycées et collèges. De
très belles photographies clôturent cet article rédigé par un grand expérimentateur de l’optique !
? Jean-Pierre Devalance, « L’écharpe d’Iris », Bull. Un. Phys., vol. 84, n° 723, p. 505517, avril 1990.
Une interprétation qui s’adresse à tous les professeurs de sciences physiques du secondaire pour
comprendre la formation d’un arc-en-ciel. Des précisions d’ordre photométrique à la suite de
cet article :
– Robert Chalot, « À propos du phénomène de l’arc-en-ciel », Bull. Un. Phys.,
vol. 84, n° 724 (1), p. 707-712, mai 1990.
– Robert Chalot, « La luminosité de l’arc-en-ciel », Bull. Un. Phys., vol. 89, n° 778,
p. 1759-1780, novembre 1995.
? Béatrice Sandré, « La vision des couleurs à travers des filtres colorés », Bull. Un. Phys.,
vol. 87, n° 753, p. 633-637, avril 1993.
Cet article s’adresse à des collégiens et est précédé d’une véritable séance de travaux manuels,
car l’élève doit fabriquer lui-même le matériel nécessaire aux observations qui seront effectuées,
à partir de ce qui est fourni pour les ateliers de dessin et peinture.
? Gilles Palluel, « Une application simple à la synthèse des couleurs », Bull. Un. Phys.,
vol. 87, n° 753, p. 639-641, avril 1993.
Description d’une expérience classique présentant la synthèse additive des couleurs à partir de
filtres colorés et d’un rétroprojecteur.
? Frédérique Lehon, « Un TP en fiche : le voleur de couleurs », Bull. Un. Phys., vol. 94,
n° 823, p. 803-808, avril 2000.
L’auteur décrit une situation de recherche en classe de collège, pour faire découvrir que la couleur
apparente d’un objet dépend de la lumière incidente.
? Michel Claudon, « Les ombres des couleurs », Bull. Un. Phys., vol. 89, n° 770, p. 9597, janvier 1995.
La synthèse des couleurs est une technique éprouvée et répandue : télévision, imprimerie et
photographie l’utilisent journellement et sont bien au point et de nombreux ouvrages de physique ou de vulgarisation en proposent des explications. Il faut toutefois reconnaître que les
diagrammes comportant trois cercles sécants rouge, vert, bleu pour l’addition ou cyan, magenta,
jaune pour la soustraction ne répondent pas à toutes les questions que peut se poser un esprit
curieux.
? Anne Goube et J.-F. Legrand, « Couleurs et spectres d’absorption », Bull. Un. Phys.,
8

Mise à jour octobre 2021

Couleurs

vol. 81, n° 693, p. 509-513, avril 1987.
Comment observer très simplement des spectres d’absorption à l’aide d’un rétroprojecteur.
? Vincent Nenzel, « Sélection trichrome, synthèse des couleurs et photo argentique »,
Bull. Un. Prof. Phys. Chim., vol. 100, n° 889 (1), p. 1599-1606, décembre 2006.
Cet article montre comment obtenir une image couleur d’une scène photographiée avec une
émulsion noir et blanc en opérant à la prise de vue une sélection des couleurs. Cette sélection
est effectuée à l’aide de filtres colorés. L’image couleur est ensuite obtenue à partir des principes
d’une synthèse additive puis soustractive.
? Françoise Chauvet, « Conception et premiers essais d’une séquence sur la couleur
pour des étudiants d’arts appliqués », Bull. Un. Phys., vol. 87, n° 750, p. 1-28, janvier
1993.
Parmi les thèmes d’étude qui mettent l’accent sur des problèmes variés, attrayants et significatifs
pour les élèves apparaît celui de la couleur, repris à plusieurs niveaux dans les nouveaux programmes. Ce thème d’étude est l’occasion d’approfondir la compréhension d’un monde proche,
celui de l’expérience quotidienne accessible par la perception. Une expérimentation sur ce sujet
a été menée avec des élèves d’une école d’arts appliqués, élèves confrontés à la création d’images
avec des supports matériels et selon des procédés techniques les plus variés, de la peinture aux
images de synthèse.
? M. Saillard, « Un épisode de l’histoire de la colorimétrie : de la théorie de Brewster (1831) à sa réfutation par Helmholtz (1852) », Bull. Un. Phys., vol. 83, n° 712,
p. 407-416, mars 1989.
Un aperçu historique très intéressant sur les différents modèles élaborés par d’illustres physiciens
pour interpréter l’existence des couleurs ; un rappel de la théorie de Newton est présenté. Celui
de Brewster, très original, car fondé sur l’existence de trois couleurs fondamentales desquelles
toutes les autres résultent par synthèse additive est abondamment commenté pour aborder ensuite les réfutations prononcées contre ce modèle, dont celle de Helmholtz fut particulièrement
soignée par la réalisation d’expériences démontrant une à une les assertions de Brewster.
5.2. Optique ondulatoire : diffusion, diffraction, interférences
? Jean-Pierre Jolivet, « La couleur des solides », Bull. Un. Phys., vol. 90, n° 785 (1),
p. 999-1028, juin 1996.
La couleur d’un objet résulte de différentes causes qui ont toutes la même origine, l’excitation
des électrons de la matière par la lumière. Quelques aspects de l’interaction rayonnement-matière faisant intervenir la dispersion et l’absorption de la lumière sont discutés en relation avec
la nature et la structure du matériau.
? Guy Bouyrie, « L’arpenteur du Web : optique atmosphérique », Bull. Un. Prof. Phys.
Chim., vol. 108, n° 963, p. 669-683, avril 2014.
Le bleu du ciel nous émerveille ; le fait que des nuages nous apparaissent tantôt blancs, tantôt
noirs peut nous intriguer. Apporter des réponses pertinentes sur ces questions à nos élèves est
un véritable défi. L’optique atmosphérique est un domaine de la physique qui met en jeu un
AcAccueil > Publications > Ressources > À thèmes : couleurs

9

nombre extraordinaire de concepts et modèles, tout en se prêtant à de magnifiques observations.
Nous nous contenterons d’aborder quelques rares phénomènes liés essentiellement à la réfraction. Nous avons ici laissé de côté beaucoup de phénomènes pourtant indissociables de ceux que
nous avons évoqués, comme la diffusion et la diffraction de la lumière solaire par des molécules
et des particules.
? Guy Bouyrie, « L’arpenteur du Web : diffraction et diffusion de la lumière laser par
des particules et des molécules : le LIDAR », Bull. Un. Prof. Phys. Chim., vol. 111,
n° 996, p. 907-941, juillet-août-septembre 2017.
Quel élève n’a-t-il pas manqué de demander au professeur pourquoi un faisceau laser n’est
visible qu’en présence de poussières, de fumées ou de brouillards ? Cette simple expérience qui
consiste à matérialiser le « rayon laser » dans un milieu de propagation comme l’air, amène
le professeur à citer des phénomènes certes complexes que sont la diffusion ou la diffraction,
les types de fluorescence. C’est bien de mettre en évidence ces phénomènes, mais c’est mieux
encore de montrer que ces simples expériences sont porteuses d’information afin de répondre à
une problématique environnementale : un laser est-il un instrument permettant de détecter des
polluants présents sous forme de poussières, aérosols, gaz, dans l’atmosphère ? Le LIDAR en
est l’expression technique la plus aboutie.
? Luc Dettwiller, « Présentation pédagogique d’un beau phénomène de diffusion : l’effet Christiansen », Bull. Un. Phys., vol. 87, n° 757 (1), p. 1273-1280, octobre 1993.
Parmi tous les phénomènes de diffusion, la diffusion Christiansen est peu connue, mais pourtant intéressante pour ses applications pratiques : elle permet la réalisation de filtres optiques
pour l’infrarouge, le visible et l’ultraviolet, avec une courbe de transmission réglable. Pour
l’enseignant, ce phénomène se prête à une démonstration spectaculaire et esthétique propre à
susciter l’intérêt des élèves, tout en leur faisant manipuler les notions théoriques d’indice, de
réflexion partielle, de dispersion, de conjugaison, de couleurs complémentaires, de spectre…
? Claude Terrien, « Une “enquête” sur les couleurs de la coupe de Lycurgus », Bull.
Un. Prof. Phys. Chim., vol. 102, n° 909 (1), p. 1383-1402, décembre 2008.
Après avoir rappelé les résultats des investigations des chercheurs du British Museum (ou
proches) sur la coupe de Lycurgus, nous cherchons à retrouver ses couleurs théoriquement, en
utilisant la théorie de Mie. Les résultats sont conformes aux observations pour le vert, c’està-dire en réflexion. Mais en transmission, le rouge initialement attribué à l’absorption de la
lumière par l’or à l’état colloïdal reste inexpliqué. L’hypothèse du cuivre est alors avancée.
? Guy Bouyrie, « L’arpenteur du Web : interférences et diffraction », Bull. Un. Prof.
Phys. Chim., vol. 111, n° 990, p. 85-103, janvier 2017.
Interférences et diffraction sont la marque du caractère ondulatoire de la lumière. Ces phénomènes sont étudiés dans nos programmes de terminale S, mais le temps imparti ne permet guère
de développer ce vaste sujet. On essaiera d’illustrer les points suivants cités dans le programme,
en prenant appui sur les ressources documentaires et logicielles offertes par le Web :
– une compréhension de ces phénomènes ondulatoires qui s’appuie sur les analogies offertes par
les ondes mécaniques de gravité ou de capillarité (vagues à la surface de l’eau) et une analyse
historique d’expériences « clés »?;
10

Mise à jour octobre 2021

? Raymond Pelletier, « Bulles de savon et spectres cannelés », Bull. Un. Prof. Phys.
Chim., vol. 102, n° 904, p. 683-697, mai 2008.
La théorie des spectres cannelés permet d’expliquer la succession des couleurs interférentielles
typiques des lames minces qui apparaissent lors du gonflage d’une bulle de savon.
? Robert Ouillon, Jean-Paul Pinan-Lucarré et Pierre Ranson, « La photographie des
couleurs par la méthode interférentielle de Gabriel Lippmann», Bull. Un. Prof. Phys.
Chim., vol. 100, n° 883, p. 459-471, avril 2006.
On ignore souvent que le Français Gabriel Lippmann, prix Nobel de physique 1908 pour
son procédé de photographie interférentielle des couleurs, est un des pionniers des techniques
modernes de l’holographie en volume. Sont exposées les techniques d’enregistrement, puis
de reconstruction d’une lumière colorée utilisées par Lippmann, fondées sur les propriétés des
réseaux d’indice créés par voie interférentielle dans une émulsion panchromatique épaisse.
? Jean Cassanet, « Corps noir et sources naturelles de rayonnement », Bull. Un. Phys.,
vol. 88, n° 768, p. 1551-1578, novembre 1994.
Le présent document a pour objet de présenter quelques activités réalisables en classe autour du
concept du corps noir. Les expériences usuelles (spectroscopie, par exemple) qui trouvent bien
sûr toujours leur place ici n’ont pas été rappelées. Par contre sont présentées des pistes de travail
rendues possibles par les évolutions technologiques (télédétection, par exemple), ainsi que les
documents associés susceptibles d’offrir un support pédagogique (diagrammes solaires...) et des
renseignements pratiques.
5.3. Pigments et colorants
? Guy Bouyrie, « L’arpenteur du Web : pigments, colorants, synthèse des couleurs »,
Bull. Un. Prof. Phys. Chim., vol. 108, n° 960, p. 151-163, janvier 2014.
Nos programmes de lycée font désormais une grande place aux recherches documentaires. Le
Web permet en effet d’illustrer de façon très avantageuse nombre de problématiques, à condition
de faire appel à des sites pertinents. Cette fiche a pour but de donner quelques références et outils
afin d’illustrer les propriétés générales des colorants et pigments, pour aborder ensuite la notion
de synthèse additive des couleurs.
? J. Cipan et Jérôme Sourisseau, « Chimie et couleurs », Bull. Un. Phys., vol. 93, n° 810,
p. 119-123, janvier 1999.
Les deux protocoles présentés ont pour but d’enrichir le thème chimie et couleurs présenté en
option de première scientifique. Les protocoles sont relativement simples, mais les exploitations
sont un peu plus délicates. C’est au professeur de juger la méthode qu’il souhaitera adapter
AcAccueil > Publications > Ressources > À thèmes : couleurs

11

Couleurs

– la réalisation de figures d’interférences et de diffraction de la lumière avec lecture d’intensité
des images obtenues ;
– une étude documentaire sur les interférences en lumière blanche par des lames minces, par
exemple.

pour réaliser ces expériences.
? Anne Guillerand, « Le laboratoire des couleurs », Bull. Un. Prof. Phys. Chim., vol. 104,
n° 929 (1), p. 1175-1199, décembre 2010.
Dans le cadre de journées « portes ouvertes » à l’ENS de Cachan, des élèves ont pu découvrir
les molécules chimiques permettant de voir les couleurs, à travers des expériences qui pour la
plupart pouvaient être refaites en classe avec leur enseignant. Ils se sont vu remettre un questionnaire à effectuer en classe et un livret de huit pages en couleur reprenant certaines explications et
contenant surtout les modes opératoires des manipulations simples et non dangereuses.
? Michèle Dubusc et Alain Soulié, « Couleur et colorants », Bull. Un. Phys., vol. 78,
n° 658 (1), p. 129-146, novembre 1983.
Cet article revient sur les notions de groupes chromophores et auxochromes en relation avec les
structures moléculaires responsables d’absorptions sélectives de radiations lumineuses, à l’origine
des colorations observées en chimie des colorants.
? Danielle Fauque, « Regards sur l’histoire des colorants artificiels au xixe siècle : du
rôle de la rosaniline », Bull. Un. Phys., vol. 88, n° 769 (1), p. 1753-1774, décembre
1994.
L’extrait d’une conférence d’Adolphe Wurtz (1817-1884), donnée en 1876, et que nous
proposons ici peut être soumis à la méditation des élèves. Sur un exemple très précis, et à l’aide
de modèles moléculaires, le savant alsacien explique la formation d’une substance-mère, la rosaniline, qui donnera naissance à une grande partie des colorants de la série aniline, la première
série à avoir été exploitée industriellement. Cette industrie contribua à un bouleversement économique en provoquant l’inéluctable déclin des industries des substances tinctoriales naturelles.
? Tijani Karmous, Abir Alatrache et Naceur Ayed, « La parachimie de la pourpre :
teinte en cuve de fibres textiles aux colorants des mollusques », Bull. Un. Phys.,
vol. 92, n° 809 (1), p. 1815-1828, décembre 1998.
Cette expérience vise la réhabilitation des colorants naturels en introduisant le rôle historique
de la pourpre joué en chimie, en explicitant les spécificités de ce colorant animal précieux et en
décrivant les techniques de teinture des fibres textiles par ce colorant extrait de mollusques : à
savoir l’imprégnation directe de la laine par le suc de la glande, la teinture par le précurseur
de la pourpre macéré dans l’eau salée et la teinture en cuve par les leucodérivés indigoïques du
Murex et leur affinité sélective pour la laine.
? André Fougerousse, « La science dans votre assiette : jeux de couleurs avec les anthocyanes », Bull. Un. Phys., vol. 94, n° 822 (1), p. 521-533, mars 2000.
Pour illustrer le rôle des anthocyanes dans la couleur de nos aliments, nous y avons proposé un
certain nombre de manipulations simples, facilement réalisables en lycée et collège, voire à l’école
élémentaire, en adaptant les explications à chaque type d’auditoire.
? Christine Simon, « Les colorants bleus dans l’actualité du vin », Bull. Un. Prof. Phys.
Chim., vol. 114, n° 1025, p. 603-616, juin 2020.
Au travers d’une polémique à propos des vins bleus, cet article fait le point sur les colorants présents dans les vins, naturellement présents par vinification ou ajoutés. La découverte récente par
12

Mise à jour octobre 2021

? Jonathan Piard, Jean-Pierre Placial-Marzin et Clément Doré, « Questionnement sur
la perception des couleurs : une illusion d’optique avec le bleu de bromophénol »,
Bull. Un. Prof. Phys. Chim., vol. 110, n° 987, p. 1167-1191, octobre 2016.
Dans cet article, après avoir rappelé dans une première partie l’origine de la couleur, il est
détaillé comment préparer une solution à base de BBP (Bleu de bromophénol) qui permettra
à travers différentes expériences un questionnement sur la perception des couleurs par les êtres
humains et sur la loi de Beer-Lambert. En effet, il est montré qu’une solution de BBP dans un
tampon Acétate ou Britton-Robinson à pH fixé peut prendre des couleurs distinctes (verte ou
rouge) suivant sa concentration ou suivant l’épaisseur du récipient dans lequel elle est contenue
voire même suivant la manière de l’observer. Placée par exemple dans une boîte de Petri, cette
solution nous apparaît verte vue de dessus et rouge vue de côté. Cette solution possède l’avantage d’utiliser le BBP qui est un indicateur coloré très courant dans la plupart des laboratoires
d’enseignement de chimie du secondaire et du supérieur.
? Jacques Senez, « Art et couleurs : le vieillissement des œuvres d’art - Aspects
chimiques », Bull. Un. Phys., vol. 89, n° 770, p. 83-93, janvier 1995.
Après l’étude des phénomènes physiques, relatifs aux effets des couleurs et leurs applications en
peinture (Le Bup n° 765, juin 1994), je me suis efforcé, par des manipulations très simples,
de mettre en évidence quelques causes chimiques, du vieillissement des œuvres d’art et de
montrer le rôle capital, de l’analyse chimique, dans la conservation et la restauration de notre
patrimoine culturel.
? Louisiane Verger, Olivier Dargaud et Laurent Cormier, « Couleurs et émaux : des
décors de la Manufacture de Sèvres à la réactivité des pigments », Bull. Un. Prof. Phys.
Chim., vol. 113, n° 1018, p. 1203-1208, novembre 2019.
Un décor de porcelaine est obtenu à l’aide de mélanges de pigments et de composants incolores qui, en se vitrifiant, fixent l’émail à la surface de l’objet et révèlent ainsi la couleur. Cet
article s’intéresse à la stabilité d’un pigment de type spinelle au cours de la cuisson du décor.
La caractérisation d’un grain de ce pigment par microscopie électronique, spectroscopie optique
et absorption des rayons X, a permis de montrer que le changement de couleur parfois observé
après cuisson résulte d’un enrichissement en chrome de la périphérie des grains de spinelle.

Accueil > Publications > Autres publications > À thèmes : couleurs

13

Couleurs

des chimistes de l’ajout frauduleux de bleu brillant (E133) contredit l’argument des fabricants
revendiquant l’utilisation d’anthocyanes du moût de raisin.

14

Mise à jour 29 juillet 2025