Sécurité au laboratoire


Sécurité au laboratoire

Mise à jour novembre 2021

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utre le fait d’éviter les accidents,

l’apprentissage de la manipulation dans les bonnes conditions de
sécurité fait partie des missions du professeur de physique-chimie. Vous trouverez ci-dessous quelques informations
et documents de référence, notamment en chimie. Enseigner la
sécurité est une des missions du professeur de sciences expérimentales. Ce long article recense un grand nombre d’informations, notamment pour la chimie, provenant de sites officiels et d’articles publiés dans Le Bup.
N’hésitez pas à nous faire part d’éventuelles erreurs et à proposer vos propres documents.
1. SÉCURITÉ CHIMIQUE
En décembre 2000, un numéro complet du Bup [1] avait été consacré à la sécurité
au laboratoire de chimie : même si les références ne sont plus à jour, un grand nombre
de considérations et de réflexions peut continuer à être pris en compte.
L’Observatoire national de la sécurité (ONS) et de l’accessibilité des établissements
d’enseignement recense également un grand nombre de documents de référence. On
pourra consulter notamment :
♦ L’utilisation des produits chimiques.
♦ La prévention du risque chimique dans les salles d’activités expérimentales des établissements du second degré.
♦ Sans oublier la page sur les risques chimiques de l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) et l’excellent fascicule ED 1506 Les laboratoires d’enseignement
en chimie.
♦ Le site de l’Assurance maladie, et tous les fascicules édités par les régions et les académies.
1.1. L’étiquetage
Depuis janvier 2010, une nouvelle réglementation de classification et d’étiquetage
des produits chimiques est entrée en vigueur, le SGH (Système général harmonisé), mis
en application en Europe via le CLP (Classification, labelling and packaging). Toutes les
explications sont disponibles sur le site de l’INRS (cf. figure 1, page ci-après).
Les pictogrammes SGH 1 à 9 sont rappelés sur l’affiche dans l’ordre A746 de
l’INRS, représentée sur la figure 2 (cf. page 3).
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Sécurité au laboratoire

Sécurité au laboratoire

Figure 1

Les mentions de danger sont codées par H (Hazard) suivi d’un nombre à trois
chiffres commençant par :
♦ « 2 » pour les dangers physiques ;
♦ « 3 » pour les dangers pour la santé ;
♦ « 4 » pour les dangers pour l’environnement.
Les conseils de prudence sont codés par P suivi d’un nombre à trois chiffres
commençant par :
♦ « 1 » pour les conseils de prudence généraux ;
♦ « 2 » pour les conseils de prudence concernant la prévention ;
♦ « 3 » pour les conseils de prudence concernant l’intervention ;
♦ « 4 » pour les conseils de prudence concernant le stockage ;
♦ « 5 » pour les conseils de prudence concernant l’élimination.
Les fiches de données de sécurité (FDS) ou MSDS (Material safety data sheet) comportent également une catégorie de danger, très importante pour estimer la gravité du
danger (cf. tableau 1, pages suivantes).
Lors des journées académiques de l’UdPPC Orléans-Tours, Pascal Bouyssou a
présenté un atelier très complet sur les nouvelles règles d’étiquetage : on pourra télécharger ces documents sur le site académique de l’UdPPC Orléans-Tours.
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Sécurité au laboratoire
Figure 2 - Affiche A746 réalisée par l’INRS.

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Corrosion / irritation cutanée

Lésion / irritation oculaire

Sensibilisation respiratoire

Sensibilisation cutanée

Mutagénicité sur les cellules germinales

skin corr

eye dam

resp sens

skin sens

muta

Cancérogénicité

Toxicité aiguë
(vo : voie orale, vc : voie cutanée, in : inhalation)

acute tox

carc

Liquide inflammable

Signification

flam liq

Code
de danger

SGH 07

2

2

1B

1A

2

1B

1A

1

SGH 08

SGH 08

SGH 07

SGH 08

SGH 05

1
1

Irritant

SGH 07

2

Risque présumé

Risque avéré

Risque présumé

Risque avéré

Allergie cutanée

Allergies ou asthme

Irritation oculaire

Lésions oculaires graves

Corrosif en 1 à 4 h

Corrosif en 3 à 60 min

SGH 05

1C

1B

Nocif

Toxique

Mortel

Inflammable

Très inflammable

Extrêmement inflammable

Phrase

Corrosif en moins de 3 min

SGH 07

SGH 06

SGH 02

Pictogramme

1A

4

3

2

1

3

2

1

Niveau
de danger

Effets réversibles

Effets irréversibles

Irritation cutanée

Graves brûlures

300 < ETA < 2000 ppm

50 < ETA < 300 ppm

5 < ETA < 50 ppm

ETA < 5 ppm

23 °C < Pt éclair < 60 °C

Pt éclair < 23 °C et Teb > 35 °C

Pt éclair < 23 °C et Teb < 35 °C

Remarque

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Toxicité spécifique pour certains organes cibles
(exposition unique)

Toxicité spécifique pour certains organes cibles (exposition répétée)

Danger par aspiration

stot SE

stot RE

asp tox

ETA : Estimation de toxicité aiguë en mg/kg de poids corporel.

Toxicité pour la reproduction

Signification

repr

Code
de danger

1

3

2

1

3

Tableau 1

SGH 08

SGH 08

SGH 07

SGH 08

Mortel

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Irritation des voies respiratoires,
ou provoque des somnolences ou vertiges

Risque présumé

Risque avéré

(lact : dangereux pour le nourrisson
en allaitement)

Remarque

Irritation des voies respiratoires,
ou provoque des somnolences ou vertiges

Risque présumé

Risque avéré

2

1

Risque avéré

Phrase

Risque présumé

SGH 08

Pictogramme

2

1B

1A

Niveau
de danger

Un document de travail, publié le 18 octobre 2012 par le service hygiène et
sécurité de l’académie de Paris, présente au format Excel une liste non exhaustive de
produits chimiques, par onglets, utilisés en collège, lycée général, lycée technologique
en physique-chimie et en SVT (Sciences de la vie et de la Terre). Dans chaque onglet,
les produits apparaissent avec reproduction des pictogrammes de danger et les phrases
H et P. Les codes couleur permettent d’identifier notamment les produits CMR
(Cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction), les produits toxiques, les
produits chimiques à manipuler avec précaution, ou encore les produits pour lesquels
manquent certaines informations.
Pour fabriquer les étiquettes selon vos besoins, il existe de nombreux logiciels de
création d’étiquettes : on pourra par exemple utiliser celui de scienceamusante.
1.2. Consignes de sécurité
Voici quelques exemples de consignes de sécurité à donner aux élèves (éventuellement sous forme de règlement à faire signer, cf. figure 3, page ci-contre). Vous
trouverez dans les autres documents de cette rubrique deux affichettes adaptées au
collège et au lycée.
1.3. Les gants
Voir l’article « Faut-il porter des gants lorsque l’on travaille au laboratoire de
chimie ? » disponible sur le site de l’UdPPC.
1.4. Les produits chimiques à éviter
Les seuls produits interdits dans les laboratoires d’enseignement sont le benzène
et le mercure. Les autres produits chimiques dangereux peuvent être utilisés dans les
conditions de sécurité adaptées, mais en ayant en tête le principe de substitution :
remplacer un produit dangereux par un produit non dangereux ou qui l’est moins
(cf. La substitution des agents chimiques dangereux). C’est notamment le cas des
produits CMR de catégorie 1 (cf. articles Substances cancérogènes, mutagènes et
toxiques pour la reproduction (CMR) de l’ANSES(1) ou La liste des substances CMR
du CNRS(2)).
Il est à mentionner(3) qu’un article du Code du travail de 2015 interdit à tous les
jeunes travailleurs de 15 à 18 ans la manipulation des « agents chimiques dangereux »
(c’est-à-dire pratiquement tous les produits qui ont un pictogramme de sécurité),
sauf par dérogation pour les élèves de l’enseignement technologique et professionnel
(1) Agence nationale de sécurité sanitaire.
(2) Centre national de la recherche scientifique.
(3) Voir https://www.inrs.fr/demarche/jeunes-travailleurs/reglementation.html
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(1) En cas d’incident, rincer abondamment à l’eau froide pendant vingt minutes.
Figure 3

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Règles de sécurité en TP de chimie
Protection du corps
♦ Port obligatoire d’une blouse en coton toujours boutonnée.
♦ Éviter les chaussures trop ouvertes, les collants ou les mi-bas en nylon.
♦ Les cheveux longs doivent être attachés.
Protection des yeux(1)
♦ Port des lunettes de protection obligatoire pour toute manipulation.
♦ Les lunettes de vue doivent être munies de protections latérales ou surmontées de lunettes de protection.
♦ Le port des lentilles de contact est déconseillé.
Protection des mains(1)
♦ Utiliser des gants appropriés si la manipulation le nécessite.
♦ Protéger les plaies éventuelles avec du sparadrap.
♦ Laver les gants puis les mains avant de sortir de la salle de travaux pratiques et régulièrement si nécessaire.
Protection des voies internes
♦ Manipuler tous les produits susceptibles de dégager des vapeurs nocives sous les points ventilés.
♦ Ne jamais pipeter à la bouche, mais utiliser une propipette.
Protection de l’environnement
♦ Aucun produit organique, aucun métal lourd, aucun solide ne doivent être jetés à l’évier ; ils seront
collectés dans des flacons de recyclage adéquats et correctement étiquetés.
♦ Le pH des solutions acido-basiques sera rectifié entre 6-8 avant de les jeter.
Quelques règles plus générales
♦ Ne pas boire, ne pas manger.
♦ Ne pas courir dans le laboratoire.
♦ Ne pas lancer d’objets.
♦ Manipuler debout.
♦ Ne pas encombrer les passages, les abords immédiats des sorties ainsi que les accès aux moyens de
sécurité.
♦ Manipuler les produits inflammables hors d’une flamme.
♦ Étiqueter convenablement tout récipient contenant des produits chimiques.
♦ Fermer systématiquement tout flacon.
♦ Verser les produits du côté opposé à l’étiquette.
♦ Ne pas remettre dans le flacon le produit restant inutilisé sans avis de l’enseignant.
♦ Le port des bijoux est déconseillé.
Tout élève n’ayant pas son matériel, ne manipulera pas et sera sanctionné.
Tout élève ayant un plâtre ou une attelle ne sera pas accepté dans la salle de TP.

(document de l’ONS(4)). Après de multiples discussions autour du flou juridique, il a
été décrété que les élèves ne sont pas des « travailleurs » et ne sont donc pas soumis au
code du travail…
Beaucoup de documents très intéressants ont été publiés concernant la manipulation et la substitution :
♦ Généralités : substitution-cmr ou inventaire des produits chimiques.
♦ Le document d’Édith Antonot : La sécurité en travaux pratiques de chimie.
♦ Cas de quelques produits :
– acide picrique ;
– formol ;
– phénolphtaléine ;
– toxicité de deux indicateurs colorés ;
– toxicité de quelques réactifs.
Et vu dans Le Bup :
♦ Alfred Mathis, « Manipulation des liquides inflammables », Bull. Un. Prof. Phys.
Chim., vol. 100, n° 880, p. 85-94, janvier 2006.
♦ Michel Ficheux, « Est-il bien raisonnable de converser du dibrome dans nos armoires
de réactifs ? », Bull. Un. Prof. Phys. Chim., vol. 102, n° 900, p. 105-116, janvier 2008.
♦ Jean-Louis Vignes et Claire Tamain, « Le dichromate de potassium et la prévention
du risque chimique », Bull. Un. Prof. Phys. Chim., vol. 102, n° 900, p. 117-122, janvier 2008.
♦ Joël Varlet, Nathalie Bonnin et Pia Sanchez, « Application Internet pour l’évaluation du risque toxicologique des espèces chimiques dans les laboratoires d’enseignement », Bull. Un. Prof. Phys. Chim., vol. 110, n° 980, p. 53-66, janvier 2016.
1.5. La gestion des déchets chimiques
L’ONS cité ci-dessus a publié :
♦ un document de référence : « La gestion des déchets » ;
♦ un document pratique : « Les produits chimiques utilisés pour l’enseignement dans
les établissements du second degré - Partie 2 : la gestion des déchets ».
Le CNRS a publié en 2002 un guide pour la gestion des déchets à destination des
établissements d’enseignement supérieur et de recherche.
Dans un but de formation de nos élèves et de protection de l’environnement, nous
devons les sensibiliser au traitement des produits chimiques rejetés en fin de séances
de travaux pratiques. Il faut éviter les bidons « fourre-tout » dans lesquels diverses solutions sont versées. Les mélanges ainsi obtenus forment une « soupe » à évolution plus
(4) Observatoire national de la sécurité.
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1.6. Le stockage des produits chimiques
Un document de l’ONS fait référence :
♦ « Les produits chimiques utilisés pour l’enseignement dans les établissements du second degré - Partie 1 : le stockage » ;
ou celui de l’INRS :
♦ « Le stockage des produits chimiques ».
Voici quelques idées pratiques à suivre (cf. article de Micheline Izbicki [3]) :
♦ Faire l’inventaire des produits
– En profiter pour faire le tri : « jeter» les produits trop vieux, polymérisés, décomposés, dont les étiquettes disparaissent, qui ne sont plus au programme et présentent des caractères de toxicité ou volatilité importants.
– Noter les différents noms d’un même produit en utilisant les catalogues.
Exemples : le white-spirit, l’éther de pétrole, l’essence de térébenthine sont des
mélanges d’hydrocarbures ; l’alcool à brûler est de l’éthanol contenant 5 % de dénaturant (méthanol, methyléthylcétone, propan-2-ol) ; acide éthanoïque - acide
acétique…
Rappel : le stockage en salle de TP est fortement déconseillé.
♦ Classer ces produits par catégorie
– Produit toxique classé T+ (poisons : symbole tête-de-mort).
– Composés volatils inflammables : F (alcools, hydrocarbures, solvants…).
– Oxydants : O (dichromate, permanganate, eau de Javel, eau de brome, diiode…).
– Acides inorganiques et organiques liquides.
– Bases inorganiques et organiques liquides.
– Solides inorganiques par ordre alphabétique des cations.
– Composés organiques divers à classer par fonction.
– Utiliser l’outil informatique pour faire la liste en indiquant leur rangement (armoire, étagères…) pour pouvoir retrouver rapidement le produit cherché.
♦ Prévoir les rangements corrects
– Produits toxiques classés T+
Ils doivent être stockés dans une armoire fermée à clé.
– Produits inflammables et solvants
Les hydrocarbures, les alcools, les cétones… doivent être stockés dans une armoire
ventilée en métal.
Attention : l’achat d’une armoire ventilée implique de prévoir sur les fonds propres
du lycée le raccordement à une ventilation particulière. Si ce raccordement n’est
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Sécurité au laboratoire

ou moins prévisible. Les élèves assimilent rapidement ces bidons à une poubelle et ne
réfléchissent pas aux risques potentiels [2].

pas effectué, l’armoire se dégrade assez vite : apparition de rouille.
– Les acides et les bases liquides et en solution
Les acides et les bases organiques et inorganiques concentrés, à l’exception de
l’acide nitrique qui doit être entreposé dans un compartiment individuel, seront
stockés dans des bacs de rétention placés dans des armoires non métalliques
aérées différentes.
Remarque : l’acide nitrique 65 % est un oxydant puissant.
Les acides et les bases en solution diluée peuvent être stockés dans une armoire
classique.
– Produits chimiques inorganiques solides
Dans une armoire classique ou sur des étagères fixées au mur, possédant un rebord
(pour éviter que les produits ne tombent) ou prévoir des bacs de rétention. La
hauteur maximale doit permettre de prendre des bouteilles facilement, 1,60 m est
en général admis.
♦ Proposition de rangement
– Principe : séparation par propriétés chimiques réductrices, oxydantes, puis classement par cation dans chaque catégorie. Vérifier que les comburants et les réducteurs sont placés sur des étagères différentes et les plus éloignés possibles les uns
des autres.
Réducteur

Base

Sulfite, thiosulfate

Divers

Oxydant

Sulfate, sulfure

Nitrite

Oxyde, silicate

Nitrate

Métaux, soufre,
carbone

Acétate

Chlorure, bromure,
iodure

Chromate, manganate,
permanganate

Hydrure

Carbonate,
hydroxyde

Phosphate, borate

Chlorate, bromate, iodate, chlorite,
hypochlorite, perchlorate, peroxyde

Tableau 2

– Produits organiques solides
Rangement par fonction, ou par utilisation (indicateurs colorés, colorants…).
♦ Prévoir une gestion des stocks
Noter la date d’entrée d’un produit et sa fréquence d’utilisation. Utiliser l’outil informatique.
♦ Quelques astuces
– Entourez les bouchons des produits volatils de film étirable pour les vacances.
– Vérifier l’état des bouchons, de l’étiquette.
– Si vous devez fractionner, n’oubliez pas de mettre une étiquette avec les informations indispensables sur les flacons.
– Une bouteille « vide » d’éther diéthylique doit être rincée à l’eau pour éviter la
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♦ Si vous n’avez pas d’armoires ventilées
– Prévoir un local aéré, fermé à clé avec des étagères peu profondes d’une hauteur
maximale de 1,60 m.
– Sur ces étagères, vous disposerez les différentes catégories de produits citées plus
haut, en les séparant.
– Prévoir systématiquement des bacs de rétention, imaginer la chute possible et
donc le risque de réaction chimique (par exemple : acide chlorhydrique et eau de
Javel stockés l’un au-dessus de l’autre, en cas de contact accidentel formation de
dichlore).
♦ Stockage extérieur
Prévoir de maintenir la température entre 5 °C et 25 °C et d’avoir une ventilation
mécanique efficace.
Nous vous invitons à lire ou à relire les articles parus sur ce thème dans Le Bup
[3-7].
2. SÉCURITÉ EN PHYSIQUE
On parle beaucoup moins de sécurité dans les travaux pratiques de physique, mais
il y a beaucoup de situations dangereuses. On pourra consulter notamment l’article de
l’ONS : Risques et sécurité en physique-chimie qui mentionne les risques optiques,
électriques et thermodynamiques. De manière plus générale, on pourra consulter La
sécurité des élèves en stage.
2.1. Sécurité électrique
Voir en premier lieu la page de l’INRS : Sécurité électrique : ce qu’il faut retenir.
En collège et en lycée général, les conditions de travail sur l’électricité impliquent des
risques faibles, mais il n’en est pas de même en filière technologique ou professionnelle.
On trouvera de nombreux documents pédagogiques autour de l’habilitation électrique.
2.2. Sécurité sur les lasers
Voir la page de l’INRS sur les Rayonnements optiques.
2.3. La radioactivité : collecte des déchets radioactifs
Voir la page de l’INRS sur les Rayonnements ionisants.
Rappel sur les compteurs de radioactivité (CRAB et autres) : une source radioactive de plus de dix ans doit être reprise par la société qui l’a vendue. Si l’établissement
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Sécurité au laboratoire

formation de traces de peroxydes qui risquent de provoquer une explosion : voir
note documentaire de l’INRS sur les peroxydes.

dispose d’une source de type Cs 137, il faut qu’une personne au sein de l’établissement
ait une habilitation. Pour une source de Rn 220, l’établissement peut en posséder une
et seulement une sans l’obligation qu’une personne soit habilitée. Voir la brochure de
l’ANDRA (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) : Identifier et faire
enlever vos objets radioactifs.
BIBLIOGRAPHIE
[1] Collectif, « La sécurité au laboratoire de chimie », Bull. Un. Prof. Phys. Chim.,
vol. 94, n° 829, p. 1895-2072, décembre 2000.
[2] Micheline Izbicki, M. Ficheux et F. Sevin, « Traitement des résidus de réaction »,
Bull. Un. Phys., vol. 94, n° 829, p. 2023-2035, décembre 2000.
[3] Micheline Izbicki, « Stockage des produits chimiques : comment, avec un peu
de bon sens, améliorer le stockage dans un laboratoire », Bull. Un. Phys., vol. 97,
n° 855, p. 991-993, juin 2003.
[4] Christian Petitfaux, « À propos du stockage des produits chimiques », Bull. Un.
Prof. Phys. Chim., vol. 98 n° 863, p. 569-571 avril 2004.
[5] Alfred Mathis, « Le stockage des produits chimiques », Bull. Un. Phys., vol. 94,
n° 829, p. 1961-1974, décembre 2000.
[6] Alfred Mathis, « Le stockage des produits chimiques », Bull. Un. Phys., vol. 92,
n° 804, p. 943-956, mai 1998.
[7] Alfred Mathis, « Explosions dans les réfrigérateurs », Bull. Un. Phys., vol. 91,
n° 792 (1), p. 571-576, mars 1997.
Note de la rédaction
Nous vous conseillons de lire les quatre fiches suivantes de l’académie de Besançon
que nous avons reproduites ci-après :
♦ Prévention du risque chimique dans le cadre des activités pédagogiques des collèges
et lycées :
– Fiche 1 : à l’attention de l’équipe de direction (p. 13-19) ;
– Fiche 2 : à l’attention des personnels de laboratoire et des enseignants de sciences
expérimentales (p. 20-25).
♦ Fiche 3 : prévenir les risques chimiques en travaux pratiques (p. 26-29).
♦ Fiche 4 : conduite à tenir en cas d’accident (p. 30-31).

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Mise à jour novembre 2021

Sécurité au laboratoire

Fiche 1
À l’attention de l’équipe de direction
Prévention du risque chimique dans le cadre des activités pédagogiques
des collèges et lycées : une responsabilité collective !

Ce document présente les principaux points de vigilance, pour des informations
complémentaires, se référer au document principal.
QUE DIT LE CODE DU TRAVAIL ?
Les règles applicables en matière de santé et de sécurité
Dans les collèges et les lycées, les règles applicables en matière de santé et de
sécurité sont, sous réserve des dispositions du décret 82-453 modifié, celles définies
aux livres Ier à V de la quatrième partie du Code du travail (cf. Article 3 du Décret
n° 82-453).
La terminologie du Code du travail
La notion unique de « travailleur » retenue concerne aussi bien les personnels
d’état, les personnels de la collectivité territoriale, les personnels sous contrat de droit
privé et les élèves (cf. Article L4111-5 du Code du travail).
La notion unique d’« employeur » retenue pour qualifier la personne responsable
de l’application du Code du travail vise les chefs d’établissements désignés par l’autorité de l’État pour représenter l’État au sein d’un établissement (cf. Article L421-3,
Article R421-8 et Article R421-10 du Code de l’éducation).
Les obligations de l’employeur
L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la
santé physique et mentale des travailleurs. Ces mesures comprennent des actions de
prévention des risques professionnels et de la pénibilité au travail, des actions d’information et de formation et la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés (cf.
Article L4121-1 du Code du travail).
L’employeur met en œuvre les mesures prévues à l’Article L4121-1 sur le fondement des principes généraux de prévention ci-après.
1. ÉVITER LES RISQUES
♦ Éliminer les produits peu ou pas utilisés et en priorité les plus dangereux et les plus
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anciens en application du premier principe de prévention énoncé à l’Article L4121-2
du Code du travail
♦ Adopter une gestion des produits de type « flux tendu » afin de ne conserver dans
l’établissement que la stricte quantité de produits nécessaire à l’utilisation sur une
courte période déterminée en fonction notamment des délais de livraison des fournisseurs et du format de conditionnement.
Préconisation
Faire un inventaire détaillé, à réactualiser au minimum une fois par an, des produits présents dans l’établissement et procéder à l’élimination des produits inutiles.
2. ÉVALUER LES RISQUES QUI NE PEUVENT PAS ÊTRE ÉVITÉS
L’évaluation des risques encourus pour la santé et la sécurité des personnes
pour toutes les activités susceptibles de présenter un risque d’exposition à des agents
chimiques dangereux dans les salles de sciences est une obligation imposée (cf.
Article L4121-3 du Code du travail).
2.1. Documents utiles
♦ Liste actualisée et détaillée des produits (cf. annexe 1).
♦ Fiche de donnée de sécurité (FDS) pour chaque produit.
2.2. Acteurs mobilisables simultanément
♦ Assistant de prévention de l’établissement.
♦ Personnels ATRF (Adjoints techniques de recherche et de formation) de laboratoire.
♦ Coordonnateur de la discipline physique chimie et/ou les enseignants utilisateurs.
2.3. Transcription
♦ Les résultats de l’évaluation des risques seront consignés dans le DUER (Document
unique d’évaluation des risques).
Préconisation
Engager la mise à jour du DUER une fois la situation initiale assainie dans le cadre
du fonctionnement de la CHS (Commission d’hygiène et de sécurité) de l’établissement ou du Conseil d’administration.
Remarque : les Fiches de données de sécurité (FDS) doivent être très facilement
accessibles aux personnels ainsi qu’aux services de secours si besoin.
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Mise à jour novembre 2021

3.1. Local de stockage dédié
♦ La quantité de produits dans les salles de préparation n’est limitée qu’à la quantité
nécessaire aux expériences et manipulations en cours (cf. paragraphe 3 de l’Article
R 10 de l’Arrêté du 25 juin 1980).
♦ Le reste du temps, ces produits doivent être entreposés dans un local exclusivement
réservé à cet effet dans les conditions prévues aux paragraphes 1 et 2 de l’Article
R 10.
♦ Le local est identifié par la mention « stockage de produits dangereux » apposée sur
sa porte d’accès.
Le local doit respecter notamment les points suivants :
♦ Répondre aux caractéristiques des locaux classés à risques moyens au sens du paragraphe 2 de l’Article CO 27 de l’Arrêté du 25 juin 1980, notamment :
– ne pas être en communication directe avec les locaux et dégagements accessibles
au public ;
– être isolé des locaux et dégagements accessibles au public par des planchers hauts
et parois coupe-feu de degré une heure ;
– être équipé d’un bloc-porte coupe-feu de degré une demi-heure équipé d’un
ferme-porte ;
– le cas échéant posséder des conduits répondant aux conditions fixées par l’Article
CO 31 du même arrêté ;
– être exclusivement réservé au stockage des produits dangereux ;
– contenir la totalité des produits dangereux utilisés dans le cadre des enseignements
scientifiques.
♦ Par ailleurs, conformément à l’Article R4222-3 du Code du travail, ce local devra
être considéré comme un local à « pollution spécifique » dès lors que des substances
dangereuses ou gênantes pourront être émises sous forme de gaz, vapeurs, aérosols
solides ou liquides et devra être ventilé comme l’impose l’Article R4222-11 du
Code du travail.
♦ L’installation destinée à assurer l’extraction mécanique de l’air vicié doit être conçue
de manière à éviter la propagation du feu et des fumées dans tout local autre que
celui où le feu a pris naissance (cf. Article CH 41 de l’Arrêté du 25 juin 1980).
Préconisation
Engager la mise en relation avec les collectivités de rattachement pour mettre en
conformité les installations.
4. CONDITIONNER LES PRODUITS
Le chef d’établissement veillera à ce que les règles (cf. Règlement (CE)
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Sécurité au laboratoire

3. STOCKER LES PRODUITS

n° 1272/2008) concernant le conditionnement ou reconditionnement des produits
soient appliquées.
5. GÉRER LES DÉCHETS
En application du code de l’environnement, le chef d’établissement est responsable des déchets produits jusqu’à leur élimination. La gestion des déchets toxiques doit
se faire conformément aux Articles L541-1 et suivants du code de l’environnement,
sous l’autorité du chef d’établissement et de son adjoint-gestionnaire.
Préconisation
Engager la mise en relation avec les collectivités de rattachement pour évacuer
tous les déchets qui nécessitent l’intervention d’organismes agréés.
6. MISE EN SÉCURITÉ DES LOCAUX
Les personnels ATRF de laboratoire s’assurent de la mise en sécurité des lieux et
de l’évacuation des déchets biologiques et chimiques, solides et liquides, avant l’intervention sur les paillasses, sols, murs, vitres… du personnel technique des collectivités
territoriales chargé de l’entretien général et technique de l’établissement (cf. Circulaire
MEN n° 2013-058 du 13 mars 2013)
7. ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION
7.1. Équipements de protection collective
7.1.1. Armoires ventilées et hottes aspirantes
♦ Les armoires ventilées ne doivent pas être placées dans la salle de préparation, mais
dans le local de stockage des produits dangereux au sens de l’Article R 10 de l’arrêté
du 25 juin 1980.
♦ La vérification et la maintenance régulière des armoires ventilées et des hottes aspirantes doivent être organisées dans les conditions définies et précisées sur les notices
des constructeurs (cf. Article R4412-23 du Code du travail).
♦ Il est indispensable d’établir la liste des produits compatibles avec la filtration des
hottes aspirantes et limiter l’utilisation à ces seuls produits.
Préconisation
Engager la mise en relation avec les collectivités de rattachement pour mettre en
conformité les installations.
16

Mise à jour novembre 2021

Le chef d’établissement devra veiller à l’utilisation effective d’équipements adaptés
aux risques évalués dans le DUER.
La fourniture des équipements de protection individuelle destinés aux personnels
et aux élèves est à la charge de l’établissement (cf. Article R4321-4 du Code du travail).
8. NOTICES DE POSTE
Pour chaque poste de travail ou situation de travail exposant des personnes à
des produits dangereux, il faut établir une notice, dénommée notice de poste (cf.
Article R4412-39 du Code du travail).
Préconisation
En lien avec les personnels utilisateurs et l’assistant de prévention, organiser la
réalisation et la mise en œuvre des notices de poste.

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17

Sécurité au laboratoire

7.2. Équipements de protection individuelle

Annexe 1
Exemple d’une fiche d’inventaire des produits chimiques

L’inventaire peut être complété des pictogrammes de sécurité, un exemple est
donné par l’académie de Caen.

Vous trouverez sur le site de Chimie-Plus des exemples de fiches de données de
sécurité.

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Mise à jour novembre 2021

Sécurité au laboratoire

Annexe 2
Exemple d’une notice de poste

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Fiche 2
À l’attention des personnels de laboratoire
et des enseignants de sciences expérimentales
Prévention du risque chimique dans le cadre des activités pédagogiques
des collèges et lycées : une responsabilité collective !

Ce document présente les principaux points de vigilance, pour des informations
complémentaires, se référer au document principal.
QUE DIT LE CODE DU TRAVAIL ?
Les règles applicables en matière de santé et de sécurité
Dans les collèges et les lycées, les règles applicables en matière de santé et de
sécurité sont, sous réserve des dispositions du décret 82-453 modifié, celles définies
aux livres Ier à V de la quatrième partie du Code du travail (cf. Article 3 du Décret
n° 82-453).
La terminologie du Code du travail
La notion unique de « travailleur » retenue concerne aussi bien les personnels
d’état, les personnels de la collectivité territoriale, les personnels sous contrat de droit
privé et les élèves (cf. Article L4111-5 du Code du travail).
La notion unique d’« employeur » retenue pour qualifier la personne responsable
de l’application du Code du travail vise les chefs d’établissements désignés par l’autorité de l’État pour représenter l’État au sein d’un établissement (cf. Article L421-3,
Article R421-8 et Article R421-10 du Code de l’éducation).
Les obligations de l’employeur
L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la
santé physique et mentale des travailleurs. Ces mesures comprennent des actions de
prévention des risques professionnels et de la pénibilité au travail, des actions d’information et de formation et la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés (cf.
Article L4121-1 du Code du travail).
L’employeur met en œuvre les mesures prévues à l’Article L4121-1 sur le fondement des principes généraux de prévention ci-après.
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Mise à jour novembre 2021

♦ Éliminer les produits peu ou pas utilisés et en priorité les plus dangereux et les plus
anciens en application du premier principe de prévention énoncé à l’Article L4121-2
du Code du travail.
♦ Adopter une gestion des produits de type « flux tendu » afin de ne conserver dans
l’établissement que la stricte quantité de produits nécessaire à l’utilisation sur une
courte période déterminée en fonction notamment des délais de livraison des fournisseurs et du format de conditionnement.
Préconisation
Faire un inventaire, à réactualiser au minimum une fois par an, des produits présents dans l’établissement en faire une liste exhaustive détaillée et procéder à l’élimination des produits inutiles.
2. ÉVALUER LES RISQUES QUI NE PEUVENT PAS ÊTRE ÉVITÉS
L’évaluation des risques encourus pour la santé et la sécurité des personnes
pour toutes les activités susceptibles de présenter un risque d’exposition à des agents
chimiques dangereux dans les salles de sciences est une obligation imposée (cf. Article
L4121-3 du Code du travail-.
Les personnels participent à l’évaluation des risques pour toutes les activités susceptibles de présenter un risque d’exposition à des agents chimiques. Cela concerne
les phases d’achat, de préparation, déroulement des activités pédagogiques y compris
la gestion des déchets.
2.1. Documents utiles
♦ Liste actualisée et détaillée des produits (cf. annexe 1 figurant sur la fiche 1).
♦ Fiche de donnée de sécurité (FDS) pour chaque produit.
♦ Programme des enseignements.
2.2. Point de vigilance : protection des élèves mineurs
L’Article D4153-17 du Code du travail interdit d’affecter les jeunes de moins de
18 ans à des travaux impliquant la préparation, l’emploi, la manipulation ou l’exposition
à des agents chimiques dangereux définis à l’Article R4412-3 et à l’Article R4412-60
du Code du travail, à l’exception des agents chimiques dangereux qui relèvent uniquement d’une ou de plusieurs des catégories de danger définies aux 2° et 15° de l’Article
R4411-6 ou aux sections 2.4 (p. 90), 2.13 (p. 110), 2.14 (p. 112) et à la partie 4
(p. 187) de l’annexe I du Règlement (CE) n° 1272/2008.
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Sécurité au laboratoire

1. ÉVITER LES RISQUES

2.3. Transcription
♦ Les résultats de l’évaluation des risques seront consignés dans le Document unique
d’évaluation des risques (DUER).
Préconisation
Développer la démarche de substitution et adapter les protocoles.
Remarque : les Fiches de données de sécurité (FDS) doivent être très facilement
accessibles aux personnels ainsi qu’aux services de secours si besoin.
3. STOCKER LES PRODUITS
3.1. Local de stockage dédié
♦ La quantité de produits dans les salles de préparation n’est limitée qu’à la quantité
nécessaire aux expériences et manipulations en cours (cf. paragraphe 3 de l’Article
R 10 de l’Arrêté du 25 juin 1980).
♦ Le reste du temps, ces produits doivent être entreposés dans un local exclusivement
réservé à cet effet dans les conditions prévues aux paragraphes 1 et 2 de l’Article
R 10.
Respecter les règles de conditionnement des produits énumérées ci-après.
Préconisation
Être vigilant, informer et alerter des difficultés rencontrées.
4. CONDITIONNER LES PRODUITS
Il faut veiller à ce que :
♦ Les produits réactifs entre eux soient correctement isolés (cf. tableau 3, page ciaprès).
♦ Chaque produit soit conservé dans son conditionnement commercial d’origine.
♦ À défaut du conditionnement d’origine, notamment après « fractionnement », chaque
produit soit conservé dans un emballage adapté suivant les dispositions prévues par le
Règlement (CE) n° 1272/2008 (titre IV, p. 37) et étiqueté.
♦ L’étiquetage soit systématique pour tous les produits et réalisé dans le respect des
dispositions du Règlement (CE) n° 1272/2008 (titre III, p. 28), ainsi que celles précisées sur les fiches de données de sécurité (cf. figure 1 au début de l’article).
♦ Les produits alimentaires destinés aux expériences soient entreposés dans des compartiments bien définis et clairement identifiés en apposant sur chacun de ces compartiments et aussi sur chaque conditionnement alimentaire une étiquette rappelant
l’utilisation expérimentale de ces produits et l’interdiction de les consommer.
♦ Les récipients contenant des liquides soient placés dans des cuvettes étanches qui
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Mise à jour novembre 2021

♦ Les conditionnements alimentaires soient systématiquement proscrits.
Préconisation
Les contenants doivent être adaptés à la nature et quantité de produit utilisé (cf.
Équipement et sécurité en salles et laboratoires de SVT) de l’académie de Besançon.

+


+
+


+




– – +
+ – 
– + +
 + +
 + +
– – –
– – –

+ –
 –
+ –
+ –
+ –
– +
– –







+

Les produits peuvent être stockés ensemble.
Les produits ne peuvent pas être stockés ensemble.
Les produits peuvent être stockés ensemble que si certaines dispositions particulières sont
mises en place.
Tableau 3 - Tableau de stockage des produits chimiques.

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Sécurité au laboratoire

puissent retenir la totalité des liquides que ces récipients contiennent et réalisées en
matériau adapté aux produits contenus.

5. MANIPULER LES PRODUITS DANS LE CADRE DE LA PRÉPARATION DES ACTIVITÉS






Au-delà des points évoqués précédemment, il est préconisé de veiller :
À ce que l’accès de la salle de préparation soit réservé uniquement aux personnels
utilisateurs.
À ce que les personnels effectuent les préparations uniquement dans la salle de préparation.
À utiliser les Équipements de protection individuels (EPI) ou collectifs adaptés aux
manipulations.
À avoir à disposition des personnels un produit capable d’absorber le produit en cas
d’incident (exemple : vermiculite).
Ne pas laisser à la disposition des élèves un « panel » de flacons, ne laisser sur la paillasse que les seuls flacons utilisés effectivement lors de la séance de TP.

6. GÉRER LES DÉCHETS
En application du code de l’environnement, le chef d’établissement est responsable des déchets produits jusqu’à leur élimination. La gestion des déchets toxiques doit
se faire conformément à l’Article L541-1 et suivants du code de l’environnement, sous
l’autorité du chef d’établissement et de son adjoint-gestionnaire.
♦ Les personnels concourent à l’organisation de la gestion des déchets (DUER).
♦ Les résidus des manipulations doivent pouvoir être stockés dans des contenants adaptés et identifiés, ces résidus devant être stockés dans le local réservé à cet effet.
♦ Identifier ce qui peut être rejeté à l’évier de ce qui doit être récupéré.
Préconisation
Durant les activités élèves, il est important de mettre à disposition dans les salles
de TP des contenants adaptés.
7. MISE EN SÉCURITÉ DES LOCAUX
Les Adjoints techniques de recherche et de formation (ATRF) de laboratoire,
quand ils existent, s’assurent de la mise en sécurité des lieux et de l’évacuation des
déchets biologiques et chimiques, solides et liquides, avant l’intervention sur les paillasses, sols, murs, vitres… du personnel technique des collectivités territoriales chargé
de l’entretien général et technique de l’établissement (cf. Circulaire MEN n° 2013-058
du 13 mars 2013).
8. INFORMATION AUX ÉLÈVES
♦ Au début d’année scolaire, leur faire lire les affiches de sécurité qui sont dans la salle
de TP.
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Mise à jour novembre 2021

9. ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION
9.1. Équipements de protection collective
9.1.1. Armoires ventilées et hottes aspirantes.
♦ Les armoires ventilées ne doivent pas être placées dans la salle de préparation, mais
dans le local de stockage des produits dangereux au sens de l’Article R 10 de l’arrêté
du 25 juin 1980.
♦ La vérification et la maintenance régulière des armoires ventilées et des hottes aspirantes doivent être organisées dans les conditions définies et précisées sur les notices
des constructeurs (cf. Article R4412-23 du Code du travail).
♦ Il est indispensable d’établir la liste des produits compatibles avec la filtration des
hottes aspirantes et limiter l’utilisation à ces seuls produits.
Préconisation
Engager la mise en relation avec les collectivités de rattachement pour mettre en
conformité les installations.
9.2. Équipements de protection individuelle
Le chef d’établissement devra veiller à l’utilisation effective d’équipements adaptés
aux risques évalués dans le DUER.
La fourniture des équipements de protection individuelle destinés aux personnels
et aux élèves est à la charge de l’établissement (cf. Article R4321-4 du Code du travail).
10. NOTICES DE POSTE
Pour chaque poste de travail ou situation de travail exposant des personnes à des
produits dangereux, il faut établir une notice, dénommée notice de poste (cf. Article
R4412-39 du Code du travail).
Préconisation
En lien avec les personnels utilisateurs et l’assistant de prévention, organiser la
réalisation et la mise en œuvre des notices de poste.

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Sécurité au laboratoire

♦ Apprendre à connaître et vérifier l’étiquetage des flacons (nom, concentration, pictogramme…).
♦ Apprendre aux élèves à bien tenir un flacon avec l’étiquette au-dessus.

Fiche 3
Prévenir les risques chimiques en Travaux pratiques

L’enseignement de la chimie et de la biochimie comporte des risques qui doivent
être compris, anticipés et maîtrisés. De la compréhension de ces risques dépend l’acceptation et le respect, par les élèves, des règles et consignes de sécurité. L’anticipation
est nécessaire à mise en œuvre de mesures de prévention et suppose, au préalable, une
analyse et une évaluation des risques par les élèves.
1. LES PICTOGRAMMES DE DANGER
Connaître les pictogrammes c’est comprendre l’étiquetage des flacons de produits
chimiques ou biochimiques utilisés lors des TP, savoir les manipuler en conséquence et
savoir traiter les résidus ou déchets liquides des produits utilisés.
Pictogrammes

Danger de la substance chimique

Exemple de substances utilisées
en lycée

Produits qui peuvent exploser au
contact d’une source d’énergie (chaleur, étincelle, électricité statique,
choc…).

Produits inflammables au contact
d’une source d’énergie (chaleur, étincelle, électricité statique, choc…), au
contact de l’air ou de l’eau par dégagement de gaz eux-mêmes inflammables.

Produits cosmétologiques en bombe Acétone, solvant de chromatogra(laque), bonbonne hélium.
phies, essence de térébenthine, méthanol, éthanol.

Pictogrammes

Danger de la substance chimique
Exemple de substances utilisées
en lycée

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Produits qui contribuent à propager Gaz sous pression qu’ils soient
un incendie : substances combu- comprimés, liquéfiés ou dissous.
rantes.
Dioxygène, eau oxygénée.

Laque (cosmétologie), bonbonne à
dioxygène, à dioxyde de carbone.

Mise à jour novembre 2021

Danger de la substance chimique

Substances ou mélanges corrosifs Substances et mélanges présentant
pour la peau, les yeux et/ou les mé- une toxicité très forte, létale
taux. Substances à l’origine d’irrita- même à faible dose.
tions graves

Exemple de substances utilisées
en lycée

Acides chlorhydriques à forte Méthanol, acide méthanoïque.
concentration, eau oxygénée, soude.

Pictogrammes

Danger de la substance chimique

Substances ou mélanges toxiques de
différentes façons et qui peuvent se
cumuler : poison à forte dose, irritant des muqueuses, des voies respiratoires, de la peau, à l’origine d’eczémas, action sur le système nerveux.

Substances ou mélanges nocifs de
différentes façons qui peuvent se
cumuler : cancérogènes, mutagènes,
toxiques pour la reproduction,
toxiques pour le fonctionnement de
certains organes), allergènes puissants.

Exemple de substances utilisées
en lycée

Acide chlorhydrique, EDTA, acide Acide benzoïque, toluène.
acétylsalicylique.

Pictogrammes

Danger de la substance chimique
Exemple de substances utilisées
en lycée

Substances ou mélanges présentant Matières infectieuses présentant un
un danger pour l’environnement danger biologique.
avec un effet toxique sur les organismes aquatiques.
Réactif de Hill, cyclohexane
Tableau 4

2. PENDANT LES ACTIVITÉS EXPÉRIMENTALES
♦ Manipuler debout, chaises et cartables rangés correctement et pas de paillasses encombrées.
♦ Tenir compte des pictogrammes et consignes de sécurité.
♦ Fermer systématiquement tous les flacons après usage. Traiter les résidus, selon leur
dangerosité à l’aide des flacons adaptés. La paillasse doit être propre et rangée pendant
et en fin de TP.
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Sécurité au laboratoire

Pictogrammes

Fiches de données de sécurité (FDS)
Les fiches de données de sécurité permettent de prendre les mesures nécessaires
concernant la protection de la santé humaine et de la sécurité sur le lieu de travail, ainsi
que la protection de l’environnement. Un exemple de fiche est donné sur la figure 4.
FICHE DE SÉCURITÉ « WHITE-SPIRIT»

Danger d’incendie

Danger pour la santé

Produits inflammables au contact d’une source
d’énergie (chaleur, étincelle, électricité statique,
choc…), au contact de l’air ou de l’eau par dégagement de gaz eux-mêmes inflammables.

Substances ou mélanges nocifs de différentes façons
qui peuvent se cumuler : cancérogènes, mutagènes,
toxiques pour la reproduction, toxiques pour le
fonctionnement de certains organes), allergènes
puissants.

Utilisations

Équipements de protection individuelle (EPI)

♦ Diluant pour les peintures, vernis et encres d’imprimerie.
♦ Agent de nettoyage à sec.
♦ Dégraissant en métallurgie.
♦ Préparation d’insectisides et de produits d’entretien (cirages et encaustiques).
♦ Solvant dans l’industrie textile.
♦ Mégisserie et tannerie.
♦ Synthèse organique (extraction des huiles et
corps gras)…
Stockage

Traitement des déchets

♦ Stocker le white-spirit dans des locaux frais et
bien ventilés, à l’abri des rayonnements solaires
et de toute source de chaleur ou d’ignition
(flammes, étincelles…) et à l’écart des produits
oxydants, des bases et des acides forts. Le sol
des locaux sera incombustible, imperméable et
formera cuvette de rétention, afin qu’en cas de
déversement accidentel le liquide ne puisse se
répandre au-dehors.
♦ Interdiction de fumer.
♦ Mettre le matériel électrique y compris l’éclairage en conformité avec la réglementation en
vigueur.

♦ Ne pas jeter à l’égout ou dans le milieu naturel
les eaux polluées par le white-spirit.
♦ Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les
conditions autorisées par la réglementation (incinération contrôlée, par exemple).
♦ En cas de fuite ou de déversement accidentel,
récupérer immédiatement le produit après l’avoir
recouvert de matériau absorbant (sable, terre).
Laver ensuite à grande eau la surface ayant été
souillée.

Figure 4 - Exemple de fiche de sécurité sur le white-spirit.
28

Mise à jour novembre 2021

3.1. Équipements de protection individuelle (EPI) ou collectif

♦ Exiger le port d’une blouse en coton, boutonnée lors des travaux pratiques, de
lunettes de protection, de gants de protection appropriés (protection mécanique,
chimique, microbiologique, optique et thermique), d’un masque, de chaussures fermées.
♦ Les cheveux longs doivent être attachés.
3.2. Règle de protection collective
♦ S’assurer que les deux issues de la salle de TP sont accessibles et ne sont pas fermées
à clé.
♦ Connaître la place de l’extincteur le plus proche et son maniement.
♦ Connaître l’emplacement du rince œil, de la trousse de secours, de la vermiculite, de
la couverture anti-feu, du répertoire des FDS (Fiches de sécurité).
3.3. Hygiène
♦ Interdiction de boire et de manger dans les salles de travaux pratiques.
♦ Ne pas goûter et sentir les produits chimiques ou biologiques, y compris les plus
familiers, qui peuvent être utilisés lors des TP.
♦ Interdiction de pipeter à la bouche.
♦ Laver ses mains après chaque utilisation de produits.

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Sécurité au laboratoire

3. LES RÈGLES ET CONSIGNES DE SÉCURITÉ

Fiche 4
Conduite à tenir en cas d’accident

Protéger

♦ Sécuriser le lieu d’accident pour éviter le suraccident.
♦ Identifier les dangers dans la situation concernée qui menacent la victime de l’accident et
les autres personnes exposées.
♦ Supprimer ou isoler le ou les danger(s).

♦ Utiliser les moyens de secours appropriés : extincteurs, arrêts d’urgence (coup de poing d’arrêt, vannes…), déclencheurs manuels d’alarme incendie, couvertures anti-feu, douches de sécurité…

Numéros d’urgence
(secours extérieurs)
♦ Service d’aide médicale urgente (SAMU) : 15
♦ Sapeurs-pompiers : 18
♦ Appel d’urgence européen : 112

Examiner
la victime
Alerter
ou
faire alerter

Secourir

♦ Pour les personnes sourdes et malentendantes : 114
♦ Informations à donner :
– se présenter (fonction, nom, prénom) ;
– numéro du téléphone ;
– nature du problème ;
– risques éventuels : incendie, explosion, produits chimiques et tout autre danger ;
– localisation très précise de l’événement ;
– état de la victime, suite à l’examen ;
– actions déjà engagées.
♦ Répondre aux questions qui lui seront posées par les secours.
♦ Ne raccrocher que si l’opérateur vous y a invité.
♦ Organiser l’accès des secours sur les lieux de l’accident.
♦ Effectuer l’action appropriée à l’état de la victime en attendant l’arrivée des secours.
♦ Suivre les instructions données par le médecin régulateur du centre 15.

Conduite à tenir en cas d’accident
En cas d’accident, hiérarchiser la gravité du problème :
♦ en intervenant immédiatement si la vie de la victime est en danger ;
♦ en le signalant impérativement et immédiatement au chef d’établissement ;
♦ si le chef d’établissement est momentanément injoignable, engager soi-même la procédure d’urgence.
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Mise à jour novembre 2021

Conduite à tenir

Vêtements enflammés

♦ Empêcher la victime de courir et étouffer les flammes avec un vêtement ou
une couverture ignifugée.
♦ Sans perdre de temps, profiter si possible de la mobilité de la victime pour
la mener à un point d’eau courante (douche, robinet ou dispositif prévu
à cet effet).

Brûlure provoquée par la chaleur,
l’électricité

♦ Refroidir immédiatement la surface brûlée par ruissellement d’eau courante tempérée et à faible pression.
♦ Retirer les vêtements de la victime sans ôter ceux qui adhèrent à la peau.

Aspersion d’un liquide chimique(1)

♦ Rincer immédiatement en arrosant à l’eau courante la partie imprégnée
de produit chimique.
♦ Retirer immédiatement les vêtements imbibés de la victime en se protégeant.

Ingestion d’un produit chimique
corrosif ou irritant(1)

♦ Ne pas faire vomir, ne pas donner à boire.
♦ Placer la victime en position assise pour faciliter sa respiration.

Projection de produit chimique
dans l’œil(1)

♦ Rincer l’œil abondamment à l’eau le plus tôt possible, en prenant soin que
l’eau de lavage ne coule pas sur l’autre œil.

Inhalation d’un produit toxique(1)

♦ Placer la victime en position assise pour faciliter sa respiration.

Plaie simple

♦ Nettoyer la plaie à l’eau courante (éventuellement désinfecter), protéger.
♦ Consulter un professionnel de santé.
Mettre la victime dans la position dans laquelle elle se sent mieux.
La couvrir, surveiller son état et lui parler régulièrement et la rassurer.
En cas d’aggravation, pratiquer les gestes qui s’imposent et rappeler les secours.

(1) Faire alerter les secours en précisant le nom du produit chimique en cause (étiquette ou FDS).
Tableau 5

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Sécurité au laboratoire

Nature de l’accident