Bordeaux (1979)


Bordeaux (1979) Presque tout sur le congrès

LES PARUTIONS DANS LE BUP
Les Journées nationales de Bordeaux
? La section académique de Bordeaux nous invite?.................................................................3
? Programme (Le Bup n° 615) ..................................................................................................4
Journées nationales de l?Union des physiciens
? Programme (Le Bup n° 616) ..................................................................................................5
? Conférences ..........................................................................................................................6
? Ateliers .................................................................................................................................6
? Visites ...................................................................................................................................7
? Fiches d?inscription .............................................................................................................10
Comptes-rendus des ateliers
? Ateliers n° 1 et n° 2 : enseignement des sciences physiques dans les sections F et les LEP .....20
? Atelier n° 3 : bilan de l?enseignement des sciences physiques dans le cycle d?observation ......21
? Atelier n° 4 : mise en place des programmes de quatrième et troisième ................................23
? Atelier n° 5 : formation continue des maîtres : bilan actuel, besoins et souhaits ....................25
? Atelier n° 6 : bilan en classe de seconde ...............................................................................26
? Atelier n° 7 : premières A et B ............................................................................................28
? Atelier n° 8 : l?enseignement de la physique en premières C, D, E .......................................29
? Atelier n° 9 : l?enseignement de la chimie en premières C, D, E ..........................................32
? Atelier n° 10 .......................................................................................................................34
Humour
? Misochymie en Aquitaine ...................................................................................................35
Journée pédagogique de Bordeaux
? Compte-rendu ....................................................................................................................36

Les Journées Nationales de Bordeaux

..

LA SECTION ACADEMIQUE DE BORDEAUX NOUS INVITE.

Chers collègues et amis,
Comme il y a 20 ans, la Section académique de Bordeaux
est heureuse d'accueillir ses amis de l'U.d.P. à l'occasion des
« Journées nationales » qui se dérouleront du :
au
à la

Samedi 3 novembre à 9 heures,
Mercredi 7 novembre à 12 heures,
Faculté des Sciences, à TALENCE.

« CHIMIEEN AQUITAINE», tel est le thème retenu pour ces
Journées. Par-delà ce titre quelque peu « régionaliste », nous
souhaitons réaliser une synthèse courte, mais néanmoins spécifique d'un des aspects du dynamisme scientifique du sud-ouest,
tourné vers la mise en valeur des ressources du terroir, comme
vers la Recherche fondamentale et ses applications.
A travers des activités traditionnelles, nous innoverons en
vous proposant de participer à des ATELIERS dans lesquels, au
gré de vos motivations, vous apporterez vos réflexion et expérience personnelles sur la Réforme et sa mise en application
dans le contexte éducatif. Vous pourrez aussi assister à des expériences aussi originales que variées, présentées par nos collègues
du Supérieur.

Le tableau ci-après vous donnera un aperçu du découpage de
ces Journées, mais nous ne lèverons totalement le voile que dans
le prochain B.U.P., dans lequel vous connaîtrez tous les détails
afin que nous ayons le plaisir de vous recevoir pour ces JourTerre d'Accueil, de Culture, et de Science ».
nées en « AQUITAINE,
A bientôt, cordialement à tous.

Le Bureau Académique.

N.B. : 200 ordres de mission avec autorisation d'absence pour
les 6 et 7 novembre ont été accordés par le Ministère.
La date limite d'inscription sera fixée impérativement au
29 septembre.

JOURNEES NATIONALES

U. d. P

-

CHIMIE

-

BORDEAUX

-

LUNDI 5
-

OUVERTURE
Cl

-1

-1

Expositions
et
Expériences

TOURISME

INDUSTRIE
Expositions
et
Expériences

Ateliers

Mairie

DANSES BASQUES
CONCERT

MERCREDI 7

A.G.

et

r-u

1-G

19

MARDI 6

-

Ateliers

ENTRETIEN

U. d. P.

du 3 au 7 novembre

EN A Q U I T A I N E

DIMANCHE 4

-

-

et
AGAPES AQUITAINES

- U.d.P.

Rapports
Ateliers
CLOTURE

JOURNEES NATIONALES

U. d. P

= CHIMIE

-

SAMEDI 3

DIMANCHE 4

-

U. d. P.

du 3 au 7 novembre

EN A Q U I T A I N E
LUNDI 5

MARDI 6

MERCREDI 7

r

-u
c3

A.G.

Expositions

- Ud.P.

Ateliers
Expériences

c2

c4

-1

BORDEAUX

OUVERTURE
Cl

-

-

TOURISME

c6

et
r-u
ENTRETIEN
1-G

INDUSTRIE
Expositions
Expériences
et

I

Mairie

DANSES BASQUES
CONCERT

et
AGAPES AQUlTAlNES

Rapports
Ateliers
CLOTURE

Journées nationales de l'Union
des Physiciens

-

BORDEAUX : 3 7 NOVEMBRE 1979

CONFERENCES
Cl : « LE SILICIUM EN CHIMIE ORGANIQUE »,
par M. le Doyen R. CALAS,Directeur du Laboratoire de
Chimie organique.
C2 : a L E P 1N : RESSOURCE NATURELLE ET SCIENTIFIQUE »,
par M. le Doyen J. VALADE,
Directeur de l'Institut du Pin.
C3:

L'CENOLOGIE : SCIENCE ET TECHNIQUE DU VIN »,
par M. le Maître-Assistant R. GLORIES,
Institut d'(Eno1ogie.
(<

C4: G LES GRANDS VINS DE BORDEAUX : FONDEMENTS
NATURELS ET HUMAINS m,
par M. le Professeur R. PIJASSOU,
Université de Bordeaux II.

Cg : (< INTRODUCTION A LA THERMODYNAMIQUE DES PROCESSUS IRREVERSIBLES. LES PHENOMENES LOIN DE
L'EQUILIBRE »,
par M. le Professeur A. PACAULT,
Directeur du Centre de
Recherches Paul-Pascal.
Cg :

LA CHIMIE DU SOLIDE DANS LE MONDE MODERNE »,
par M le Professeur P. HAGENMULLER,
Directeur du Laboratoire de Chimie du Solide.
((

ATELIERS
1. L'enseignement des Sciences physiques dans les sections F.
2. L'enseignement des Sciences physiques dans les Lycées d'Enseignement Professionnel.
3. Bilan de l'enseignement des Sciences physiques dans le cycle
d'observation.
4. Mise en place des programmes de 4- et 3me.
5. Formation continue des maîtres.

6. Bilan de l'enseignement des Sciences physiques en classe
de Seconde.

7. L'enseignement des Sciences physiques en classe de Première
littéraire.

8. Enseignement de la Physique en Première C et D.
9. Enseignement de la Chimie en Première C et D.
10. Questions de laboratoire en liaison avec les nouveaux
programmes.

VISITES
VISITEA :

FORD, boîtes de vitesses automatiques, rd Blanquefort.
Lacanau, les lacs et « Château Pape Clément » (vignoble des
Graves).
VISITEB :
LA CELLULOSE DU PIN, pâte à papier et papier kraft,
à Facture.
Arcachon et la dune du Pyla. Ostréiculture.
VISITEC :
B.S.N., bouteilles à Vayres.
Saint-Emilion (visite de la ville et vignoble).

* VISITED

:

Le C.E.A. au Barp.
La Brède, Château de Montesquieu.
*VISITEE :
Avions M. DASSAULT, ateliers d'assemblage et laboratoires
à Mérignac.
a Mouton Rothschild », musée du vin.
VISITEF :
CENTRALE NUCLEAIRE (en construction) de Braud et
Saint-Louis.
Blaye (La Citadelle) « Côtes de Blaye m.
VISITEG :
LA MONNAIE, fabrication des pièces et HAVREY, prêt à
porter féminin.
Les Gorges du CIRON, le Sauternais (Château Yquem).

VISITEH :
POLYREY, panneaux stratifiés, à Lalinde (Dordogne).
Vignobles de Montbazillac.
VISITE 1 :

I.B.M., montages de sous-ensembles, contrôle, à Canéjan.
Cap-Ferret, Océan.
Pour toutes ces visites, se munir de vêtements peu salissants.
Le repas sera pris en cours de route et son montant devra
être réglé dès le premier jour du Congrès.

(*) En ce qui concerne les visites D et E, l'inscription doit absolument nous parvenir avant le 25 SEPTEMBRE, dernier délai, accompagnée d'une fiche d'état-civil. Ne pas oublier de se munir de la carte

d'identité.

FICHE no 1

-

CONGRES DE PHYSIQUE BORDEAUX
les 3, 4. 5, 6 et 7 novembre 1979

INSCRIPTION
Prénom :

.......................................

Tél. personnel : (........ ) .............

Adresse personnelle : ......................................................................................
Etablissement d'exercice :

Ville : ..........................................................
Académe :

.
.
.
................

................................................

Code postal :
Département : ..........................

.................

Etes-vous accompagné (e) par des personnes ne participant pas
aux activités scientifiques mais souhaitant participer aux
«

autres activités

Combien ?

»

?

OUI

NON

...............................

Arrivée à Bordeaux :
Date : ........................................... heure approximative : ........................
par :
TRAIN
AUTO
AVION
Désirez-vous des fichets de Congrès S.N.C.F. ?
OUI
NON
COMBIEN ? (1) : ................................

Repas de midi au restaurant universitaire. Prix : 15 F.
Indiquez le nombre de tickets désirés :

- Pour le samedi 3 novembre : ........................
.
.
................................
- Pour le dimanche 4 novembre : ............................................................

- Pour le lundi 5 novembre : .............................................................

Le repas du mardi (visite) sera pris à l'extérieur de
BORDEAUX et devra être payé au Secrétariat du Congrès le
samedi 3 novembre sans faute.
Comptez-vous utiliser le sewice de cars entre I'hébergement
et I'Université (gare ou centre ville : 5 km ; Bordeaux Lac :
10 k m ) ?
OUI
NON

BUFFET ASSIS et SOIREE FOLKLORIQUE. Prix : 100 F.
Participerez-vous au buffet ?

NON

OUI

Combien de personnes ? : ....................
.
........

Montant du chèque (au nom de l'Union des Physiciens).
Droits d'inscription (2) :

- membres actifs ou adhérents de
1'U.d.P. ou de 1'A.P.I.S.P. et les personnes les accompagnant . . . . . . . . . .

x

-

x
Restaurant universitaire . . . . . . . . . . . . . . 15 F x
Buffet
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 F x
Concert du dimanche 4 novembre . . . . 25 F x

-

40 F

- non membres actifs ou adhérents et

personnes les accompagnant . . . . . . 150 F

Les fiches 1

- 2 - 3 - 4 sont

-

-

à retourner :

AVANT LE 30 SEPTEMBRE

Monsieur J. ROCH
1. P. E. S .
Université de Bordeaux 1

351, Cours de la Libération
33405 TALENCE Cedex

l

Joindre une enveloppe timbrée à 2 F 10 portant votre adresse.

(1) Ont droit à un fichet de Congrès S.N.C.F. : le participant, son
conjoint et ses enfants mineurs célibataires.
(2) Le montant des droits d'inscription est de par tout participant aux activités du Congrès, y compris les accompagn+teurs qui ne
participeraient pas aux activités scientifiques. Le tarif réduit est résemé aux membres actifs ou adhérents des associations et aux accompagnateurs définis ci-dessus. Les abonnés au B.U.P.QO~Imembres actifs
ou adhérents doivent payer le tarif plein.

BULLETIN DE L'UNION DES PHYSICIENS

FICHE no 2

Demande d'ordre de mission
Bordeaux 1979
Denzande d'ordre de mission avec autorisation d'absence pour
les mardi 6 et mercredi 7 novembre 1979.

NOM :

................................................Prénom

GRADE :

...................................................

:

....................................

Echelon : ...................................

FONCTION : .....................................................................................................
ETABLISSEMENT : ....................................................................................
Ville :

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code
.

Académie :

postal : ............................

...........................................Département

: ............................

Adresse personnelle : ......................................................................................
Ville :

Code postal : ............................
Tél. person. : (........ ) ................

Sauf pour les Collègues de l'académie de Bordeaux, ordre
de mission et autorisation d'absence sont indissociables.
Le nombre d'ordres de mission étant limité, ils seront attribués dans l'ordre d'avvivée des demandes. Cependant, il est
demandé aux Collègues dont les indices sont les plus élevés et
qui n'ont pas besoin d'autorisation d'absence les 6 et 7 novembre
de renoncer au remboursement des frais de voyage. Dans ce cas,
renvoyer cette fiche rayée d'une croix. Merci.
Ceux qui demandent un ordre de mission sont priés de cocher
l'une des trois casses ci-dessous.

En absence d'ordre de mission :

a

: j'annule inon inscription ;

b : je maintiens mon inscription pour la totalité des
« Journées » ;
c : je maintiens mon inscription jusqu'au ............................

BULLETIN DE L'UNIOPÜ

DES PHYSICIENS

FICHE no 3

l

Bordeaux 1979
Inscription aux visites
du mardi 6 Novembre 1979

Etablissement : ...............................................................................................
Ville : ....................................................... Code postal : ................................
souhaite participer à l'une des visites.
Il sera acompagné de ................ personnes inscrites fiche no 1 et
ne participant pas aux autres activités scientifiques.
La présence d'enfants est à déconseiller dans les visites d'usine.
Choisissez les 4 visites qui vous intéressent le plus et indiquez
votre ordre de préférence par un numéro dans les cases.
Le maximum sera fait pour vous satisfaire.
VISITE

VISITE E

VISITE

VISITE F

VISITE

VISITE G

VISITE

VISITE H

VISITE 1

I

Bordeaux 1979
Inscription aux ateliers
du lundi 5 Novembre 1979

Mme, M'le,

M. : ...........................................................................

Etablissement : ....................................................................................................
Ville : ........................................................Code postal : ................................
souhaite participer à 1 ' u des ateliers.
Choisissez les 4 ateliers qui vous intéressent le plus et indiquez
votre ordre de préférence par un numéro dans les cases.
Le maximum sera fait pour vous satisfaire.

FICHE no 5

Hébergement
CONGRES DE L'UNION DES PHYSICIENS BORDEAUX

d'u 3 au 7 novembre 1979

NOM (en majuscules) : ..............................................................................
Adresse complète :

...........................................................................................

Tél. personnel : (........)
demande la réservation de
pour

. . . . . . .

.............

personnes, durant

chambre (s) à
................ nuit

du ............... novembre 1979 au soir au
matin (8 h - 11 h)

..........

................lit

(s)

(s)
novembre 1979 au
(1)

soit les nuits du 2/3 du 3/4 du 415 du 5/6 du 6/7 du 7/8

(1)

HOTEL :
Catégorie, étoile (s) avecjsans BAIN-W.C. avec/sans DOUCHE (1)
Secteur souhaité : GARE - CENTRE VILLE BORDEAUX NORD
(1)
(1)
Mode de transport TRAIN
VOITURE
Arrivée prévue le

............

novembre vers

Départ prévu le

........... novembre

vers

........

heures.

......

heures.

L'hébergement est assuré par :
le COMITE d'ACCUEIL de l'ENSEIGNEMENT PUBLIC,
28, Cours de Verdun, 33000 BORDEAUX
Tél. : (56) 52.90.47. et 48.88.04
Les hôtels sont répartis sur trois centres :

- Hôtels près de la GARE (2 ou 3 étoiles), parking assez facile
en soirée et la nuit.
- Hôtels dans le CENTRE VILLE (du 2 au 4 étoiles), parking de

jour payant.
- Hôtels du nouveau quartier moderne de BORDEAUX-NORD
(du 2 au 4 étoiles) convenant plus particulièrement aux col(1) Rayez les mentions inutiles.

lègues motorisés, pouvant en soirée organiser leur propre
déplacement.
TARIFS 1979 :

- Donnés ici à titre indicatif et sous réserve.

- Il s'agit

de fourchettes de prix variables suivant le secteur et
le type d'hôtel.
- Un accusé de réception vous sera adressé dans les dix jours
suivant votre envoi de fiche. Si vous n'avez rien reçu au-delà
de ce délai, vous devrez téléphoner au Comité d'Accueil à
Bordeaux (56) 52.90.47.
HÔTELS

4 étoiles
3 2 1 -

1 pers.
douchelbain

120-160
100-140
90-110
70- 90

2 pers.
1 pers.
douche/bain C. toil/douche

2 pers.
C. toil/douche

140-180
120-150

-

-

-

100-120
70-100

50-70
40-60

70-90
50-70

Pour permettre au COMITE d'ACCUEIL de vous donner
entière satisfaction, nous vous recommandons :

- de renvoyer cette fiche dans les meilleurs délais possibles et,
de toute façon, au plus tard avant le 30 septembre 1979, toute
demande reçue après cette date étant traitée avec le maximum
de bonne volonté, mais sans garantie de réussite. Aucune
réservation ferme ne pourra être demandée après le 15 octobre,

- de noter ci-dessous vos désirs particuliers ou demandes de
renseignements.
HEBERGEMENT :
Une seule adresse :
COMITE d'ACCUEIL ENSEIGNEMENT PUBLIC,
28, Cours de Verdun, 33000 BORDEAUX.
Tél. : (56) 52.90.47148.88.04.
Prière de joindre, pour toute correspondance, une enveloppe
affranchie à votre adresse. Merci.

BULLETIN

Journées

DE

COMPTE

RENDU

des

535

PHYSICIENS

des Physiciens

novembre

1 et 2 : ENSEIGNEMENT
DANS
LES SECTIONS

1) Organisation

DES

de l?Union
3-7

Ateliers

L?UNION

1979
DES

ATELIERS

DES SCIENCES
F ET LES L.E.P.

PHYSIQUES

ateliers.

La matinée a été consacrée à une libre discussion sur les
problèmes concernant les L.E.P., les sections F et la Seconde Ts.
L?après-midi, M. ODERMATT,
Inspecteur Général chargé de l?enseignement technique, a répondu aux questions des collègues et
contribué à leur information.
2) Les

lycées

d!enseignement

professionnel

(L.E.P.).

Afin de réaliser le collège unique, une réforme est en préparation. Un enseignement de sciences physiques sera dispensé
obligatoirement
en l=, 2~ et 3= années. 11 comportera un tronc
commun à toutes les sections et un enseignement optionnel adapté
à la spécialité de chaque section. L?horaire est le suivant : Ire
et 2me années (0,s + 1) heure ; 3me année (1 + 1) heure.
A l?issue de la 2me année, les élèves recevront le brevet des
collèges obtenu à la suite d?un contrôle continu. La 3= année
est sanctionnée par l?examen du C.A.,P. Le T.P.-cours intégré sera
utilisé, le dédoublement au-delà de 18 éléves étant obligatoire. Le
projet doit passer au C.E.G.T. le 29 novembre 1979 (*).
3) Les

sections

F et H.

Durant le mois d?octobre, 1?U.d.P. a participé avec l?Inspection Générale et les syndicats au remodelage des programmes
et commentaires
de programmes
pour les sections F (sauf F,,)
et H, avec, comme contrainte le cadre horaire actuel.
- L?U.d.P., YInspection
Générale et les syndicats ont été
unanimes pour affirmer, dans les textes, que seul le professeur
de sciences physiques est compétent pour enseigner la totalité
du programme
de sciences physiques. L?U.d.P. regrette qu?une
restriction
ait éé apportée, pour la section 5, en « essais et
mesures D. A cette occasion, M. l?Inspecteur
Général ODERMATT
(*) Voir plus loin page 5.55.

536

BULLETIN

DE

L?UNION

DES

PHYSICIENS

rappelle énergiquement que « les salles et matériel
tiennent au lycée et non aux ateliers ».

d?essais appar-

- L?U.d.P. déplore également l?absence de T.P. en F,, F4, FS
et souhaite, avec 1?Inspection Générale, leur introduction
en 1981.
- En ce qui concerne
Générale annonce que des
raires seront prochainement
rappelle l?intérêt de ces «
techniques court et long.
4) Classe

de

seconde

les classes d?adaptation, 1?Inspection
programmes
et aménagements d?homis à l?étude. L?U.d.P., pour sa part,
passerelles » entre les enseignements

T3.

Le programme, déjà élaboré par 1?U.d.P. lors de la réunion
du printemps dernier, et qui a été récemment publié au bulletin,
a subi de légères modifications
en physique.
L7J.d.P. réaffirme, en accord avec Nnspection
Générale, la
nécessité pour toutes les Secondes T3 d?avoir un programme réellement commun, afin de respecter la triple finalité FS, F6, F,.
En particulier tous les élèves de Seconde T3 doivent subir, à la
fois, un enseignement d?initiation à la biologie et au schéma.
Atelier

3 : BILAN

DE L?ENSEIGNEMENT
DANS

La discussion
Les

LE CYCLE

DES

SCIENCES

PHYSIQUES

D?OBSERVATION

a débuté sur nos conditions

de? travail

:

effectifs.

Tout enseignement expérimental
est impossible
avec des
groupes de 24 éléves. Une des premières conditions d?effkwité
est une diminution sensible du nombre d?élèves par groupe.
Les

crédits.

Nous
avons constaté qu?il existait une grande disparité de
situation. 11 nous semble nécessaire de demander que soit offi>
ciellement fixé un crédit plancher.
Le personnel

de

laboratoire.

Afin de donner à l?enseignement plus d?efficacité, il faudrait
nue fout établissement puisse bénéficier des services d?un aide
de laboratoire.
Les

locaux.

11 est nécessaire que, progressivement,
l?équipement des locaux soit amélioré et que les régles de sécurité soient toujours
respectées.

BULLETIN

DE L'UNION

DES PHYSICIENS

537

Compte tenu de notre expérience,
nous avons essayé de réfléchir aux objectifs
qu?on pourrait
raisonnablement
se fixer.
EN CHIMIE.
&nï : Etant données les difficultés
qu?éprouvent
les élèves
pour appréhender
l?état gazeux, il nous semble plus raisonnable
de choisir des combustions
de solides ce qui, de plus, permet
un lien direct avec la partie traitant
l?électricité
ou les états de
la matière.
1)

Sme : La notion d?élément
ne paraît pas impossible
à faire
comprendre,
à condition
d?y consacrer
suffisamment
de temps
et d?avoir la possibilité
de réaliser
de nombreuses
expériences.
Diverses approches
pédagogiques
ont été évoquées (cycles de
réactions
chimiques,
etc.).
2) ELECTRICITÉ.
C?e : Le programme
paraît bien adapté à la maturité
élèves. La possibilité
qu?il ouvre vers le langage du schéma
un premier
essai de formalisation
utilisable
par la suite.

des
est

P*c : L?électromagnétisme
paraît, dans la conception
du programme, trop riche pour le temps dont on dispose. On peut se
fixer des objectifs
pédagogiques
très divers. En conséquence,
l?acquis des élèves est très disparate.
3) PROPRIÉTÉS

DE LA MATIÈRE.

6me : Certains points du programme
dépassent les possibilités
nos ambitions.
Arrides élèves de cet âge : il faut donc limiter
ver, en fin de 6me, à ce que les élèves distinguent
masse et
volume paraît déjà un objectif
intéressant.
Il paraît raisonnable
de bien établir l?existence des gaz. La conservation
de la substance
semble être bien accessible aux enfants (changements
d?états).
+e : Etant donné ce qui precède, il est impossible
d?arriver
à un enseignement
satisfaisant
de la notion de masse volumique.
L?étude

de la poussée

d?Archimède

pose de gros

La notion
de propagation
de la chaleur
semble
portée des élèves, à condition
d?y passer suffisamment
Elle offre de plus des possibilités
d?interdisciplinarité
seignants de biologie).

problèmes.
être a la
de temps.
(avec en-

En conclusion.

Les enfants du cycle d?observation
sont à l?aise dans l?acquisition des savoir-faire
mais butent, en raison de leur stade de
développement,
sur l?acquisition
et la formalisation
des connaissances demandées.

538

BULLETIN

DE

L?UNION

Tout ne peut passer que
tal qui ntkessite obligatoirement
du temps, et du matériel.
Atelier
DES

DES

PHYSICIENS

par un enseignement
expérimenun nombre raisonnable
d?élèves,

4 : MISE

PROGRAMMES

EN

PLACE

DE 4me ET 3me

Le groupe est d?une vingtaine
de participants
; un peu plus
de la moitié a des 4ma cette année, un collègue a pré-expérimenté
l?an dernier
et les autres ont des classes de premier
cycle.
Un certain
seront toutes
1) Difficultés

nombre de questions sont d?abord recensées ; elles
abordées
en y consacrant
un temps variable.
matérielles.

Le matériel
d?optique
ments neufs n?ont aucun

n?est arrivé nulle part. Les etablissematériel
et pas de salles équipées.

Les salles de technologies,
quand elles existent, ne sont pas
équipées en eau et gaz, et pas toujours
en électricité
; ces salles
ne peuvent
être obscurcies,
ce qui semble indispensable
pour
l?optique.
N?est-il pas dangereux
ral, pas de transformateurs
voir

11 faudrait
publier
des crédits.

d?utiliser
du 220 V ? 11 n?y a, en géné- redresseurs
en nombre
suffisant.

des normes

précises

d?équipement

et pré-

Les effectifs sont souvent de plus de 24 (27 à 28) et dans les
classes non dédoublées,
le travail est inefficace.
Il n?y a pas ou peu d?aide ou de garçon de laboratoire
dans
les collèges et pourtant
le bricolage
et la récupération
de matériel nécessiterait
une aide, faute de quoi les professeurs
devront
renoncer
à l?enseignement
expérimental.
Les crédits sont souvent insuffisants
et, faute d?une norme
minimale,
il est difficile
de récupérer
quelque
chose après des
disciplines
comme les T.M.E. pour lesquels
une dotation
est
précisée.
Il est demandé également
de ceux de sciences physiques.
2)

Programme

de

de séparer

les crédits

de biologie

4me.

La plupart
des collègues
ont laissé
attendant
l?arrivée
du materiel.

l?optique

pour

la fin en

BULLETIN

DE L?UNION

DES

539

PHYSICIENS

Le programme
a commencé
par l?électricité
ou les métaux,
ou encore par une étude de la structure
de la matière.
Ceci
paraît d?ailleurs
bien abstrait
faute de support
expérimental.
Il semble préférable
de mener l?étude de front avec l?étude des
métaux ou de l?électricité.
Le collègue
pré-expérimentateur
faites en optique.

fait

part

des observations

Les élèves s?intéressent
mais, dans l?utilisation
de la chambre
noire par exemple, les interprétations
sont variées, aucune ne
fait appel à la propagation
rectiligne.
En astronomie,
ils ont beaucoup
de la lune et éclipses.

de mal à différencier

phases

Ils ont aussi beaucoup
de difficultés
pour imaginer
des situations à des échelles
différentes
d?eux-mêmes
: aussi bien en
astronomie
que pour les atomes.

Il y a ensuite
de documentation

échange de renseignements
sur des possibilités
(films, diapositives)
et d?expériences
possibles.

Questions posées et non résolues :
- Que faire pour montrer
l?extraction
des électrons
d?un
métal ?
- Quelle importance
doit-on donner aux calculs numériques
par exemple dans l?utilisation
des calibres des appareils ?
Certains remarquent
qu?il faudrait
revenir de façon explicite
(dans les programmes)
sur des notions non acquises en 6me et 5mc
par exemple sur la notion d?élément
chimique.
11 est précisé le contenu du programme
de 3me sans s?attarder, faute de temps et d?expérience.
Un certain nombre de regrets et de propositions
sont ensuite
exprimés
:
- Un certain nombre de collègues ne font pas assez d?enseignement expérimental
faute de formation,
à cause des effectifs
ou faute de matériel.
Il semble que ce manque
soit trop facilement accepté en haut lieu (I.P.R.).
- Des regrets sont exprimés
sur le fait que des expériences
de premier
cycle n?aient pas été présentées
pendant les journées
comme cela avait été fait l?an dernier
(les exposants
ne présentent également
que du matériel
de second cycle).
- Les réunions
de formation
sont peu nombreuses.
- Les programmes
de premier
cycle sont trop ambitieux.
11
faut tirer des conclusions
sur les débuts de l?application
et réviser ces programmes.

540

BULLETIN

Atelier

DE L?UNION

5 : FORMATION
BILAN
ACTUEL,

La formation
pas d?existence
normale.

continuée
officielle,

DES

PHYSICIENS

CONTINUEE
DES MAITRES
BESOINS
ET SOUHAITS

:

des enseignants
du second degré n?a
sauf pour
les professeurs
d?école

Un très petit nombre
d?académies
ont une formation
structurde. Le bon fonctionnement
en est alors assuré généralement
par une étroite
collaboration
entre l?université
et l?U.d.P., le
financement
prévu dans la ligne budgétaire
de l?Université.
En général,
cette formation
est centraiisée,
mais il existe
aussi dans certains
cas de réels eforts de décentralisation.
Les
formes sont diverses
: répartition
sur l?année, série de 6 ou
7 mercredis
après-midi
à suivre, stage groupé sur une semaine ;
cours, manipulations,
discussions.
Dans d?autres académies, il existe des actions plus ponctuelles
réalisées dans le cadre U.d.P., sous forme de quelques conférences
ou réunions. Très souvent dans ce cas, il a existé, il y a quelques
années, des actions de plus grande envergure,
mais qui se sont
heurtées par la suite à la lassitude des collègues.
Les besoins, bien que difficilement
formulés
en général, sont
très grands et variés, surtout en cette période de changement
de
programme
qui diminue
provisoirement
l?intérêt
du recyclage
par thème.
Une formation
à deux niveaux est souhaitable
: cours pour
assurer les connaissances,
réalisé par un professeur
du Supérieur,
mais avec préparation
en collaboration
avec un collègue
du
Secondaire,
de façon à ajuster le niveau à la demande, puis traarail de réflexion
au niveau du Secondaire.
Les rapports
humains
ont énormément
d?importance
à ces
deux stades, et la collaboration
Supérieur
t- Secondaire
doit
effectivement
être bilatérale.
D?autre part, cela implique
que la structure
de formation
soit
suffisamment
lâche pour laisser une relative liberté d?action.
Le bulletin
de 1?U.d.P. joue un grand rôle dans cette formation, mais spécifique.
Un plus grand nombre d?articles
accessibles
à tous est souhaité. Il faut un bulletin
directement
utilisable.
L?action
menée par les Inspecteurs
Pédagogiques
Régionaux
et nos collègues formateurs
est ressentie comme une information
et pourrait
être considérée
comme une phase d?initiation
à la
formation
continuée.
Les crédits débloqués
à cet effet, les décharges allouées aux formateurs
et à tous pour assister aux demijournées sont un acquit que nous voulons définitif
dans son principe, même si la forme devait en évoluer ultérieurement.

BULLETIN
Atelier

DE L'UNION

6 : BILAN

EN

DES PHYSICIENS
CLASSE

DE

541

SECONDE

C?est l?enseignement
de la chimie qui semble poser le plus
de problèmes
dans cette classe. Comment
intégrer
dans ce programme, d?une manière cohérente, les notions élémentaires
sur la
pression et la température
d?un gaz ? Beaucoup
ne voient pas ce
que vient faire la loi des gaz parfaits
dans le programme
de
chimie. Certains estiment
que la notion de pression
n?étant pas
introduite
de manière
satisfaisante,
il serait préférable
de l?éliminer du programme
de seconde.
Mais peut-on parler
de volume molaire
d?un gaz sans préciser les conditions
de température
et de pression ? C?est pourquoi d?autres proposent
de donner une interprétation
qualitative
de la pression
d?un gaz en utilisant
la notion
de quantité
de
mouvement
introduite
en mécanique.
Ceci suppose que le cours
de mécanique
soit suffisamment
avancé avant d?introduire
le
volume molaire, ce n?est pas toujours
possible.
Autre point controversé
: la suppression
des monographies.
Tout le monde n?apprécie
pas cette mesure. N?y a-t-il pas danger de donner un ton dogmatique
à l?enseignement
de la chimie
qui prend un aspect déductif. D?autres se réjouissent
au contraire
de cette mesure et pensent que la chimie peut tout aussi bien
garder son caractère
expérimental
; la comparaison
des propriétés des éléments est aussi intéressante
que i?étude, dans le détail,
de certains
corps. Mais peut-on
comparer
ce que l?on connaît
mal ?
L?intérêt
de l?introduction
de la notion de pH est également
contesté
par certains.
D?autres
considèrent,
au contraire,
que
c?était nécessaire, alors que l?on indique couramment
le pH d?une
eau minérale,
d?un shampooing,
d?un savon. Beaucoup
ont rencontré des difficultés
pour faire admettre qu?il y a des ions (HxO+)
dans une solution basique.
Tout ceci prend beaucoup
de temps et plusieurs
collègues
regrettent
de n?avoir pas pu faire suffisamment
d?exercices.
Que
restera-t-il
de cet enseignement
? Au cours de la discussion,
il
est souvent apparu une confusion entre le programme
et les progressions proposées
par les livres. Souvent, des options pédagogiques sont considérées
comme obligatoires
alors qu?elles
ne
sont que celles de l?auteur
du manuel. Celui-ci peut, d?autre part,
développer,
un peu largement,
un point du programme,
les professeurs ne sont pas obligés de le suivre. Mais alors comment
utiliser le livre de chimie ? Une enquête menée dans une académie, montre
que le livre de chimie,
contrairement
à celui de
physique, est peu utilisé par les élèves. Peut-être
parce que les
élèves font des exercices
de physique
et pas d?exercices
de

542

BULLETIN

DE

L?UNION

DES

PHYSICIENS

chimie ? Ne va-t-on pas réintroduire
des exercices de chimie au
baccalauréat
? Les épreuves du Bac expérimental
en comportent.
En électricité,
c?est le problème
des conventions
algébriques
pour les intensités
et les tensions
qui fut le plus controversé.
Certains
estiment
qu?elles
ne sont pas nécessaires.
D?autres
croient,
au contraire,
qu?elles sont bien utiles pour distinguer
dipôle symétrique
et dipôle dissymétrique
ou pour trouver
un
point de fonctionnement.
Alors, il devrait y avoir cohérence entre
les conventions
adoptées en seconde, et celles adoptées
en première : pour l?instant,
ce n?est pas le cas, du moins en ce qui
Concerne les générateurs.
Beaucoup
regrettent
de ne pas avoir eu le temps de faire les
petits montages
ni d?étudier
une chaîne électronique.
Ils ont,
en général, consacré trop de temps au tracé des caractéristiques
des dipôles. Mais ne faut-il pas laisser les élèves tâtonner
un peu,
leur proposer
des situations
variées pour qu?ils s?habituent
à
utiliser
les appareils,
à manier
les conventions
de signe. Ne
risque-t-on
pas de rester trop superficiel
?
Pour l?avenir, deux questions
se posent : l?enseignement
dans
le premier
cycle aura-t-il été assez efficace pour que l?on abrège
sensiblement
toutes les généralités
du début
du programme
d?électricité
? Les situations
semblent
très variables
d?un collége
: est-il judicieux
d?introduire
de
à un autre. Deuxième
question
l?électronique
en seconde pour ne plus en parler
en première
ni en terminale
? Sur ce point, tout le monde n?est pas d?accord.
Certains estiment
que cette introduction
est intéressante,
même
si dans l?enseignement
général
du second cycle elle ne trouve
pas de prolongement.
Le programme
de mécanique
ne fut guère contesté sur le
fond : l?introduction
de notions de dynamique
en seconde paraît
satisfaisante.
Cependant,
de nombreux
problèmes
se posent
:
comment
boucler
le programme
dans le temps qui est alloué,
comment maintenir
un équilibre
entre la partie dynamique
et la
partie statique du programme,
comment faire effectivement
manipuler les élèves, quand la plupart
des expériences
de dynamique
nécessitent
un appareil
sophistiqué
dont l?établissement
ne possède qu?un seul exemplaire
? La discussion a fait apparaître
qu?il
fallait
absolument
que les enseignants
de statique
et de dynamique s?équilibrent
et qu?il fallait, en conséquence,
éviter tout
développement
abusif sur certains points du programme
(ici encore les livres furent mis en cause, mais rien n?oblige
les professeurs à les suivre servilement).
Il faut, d?autre part, arriver à
mettre au point des manipulations,
parfois purement
qualitatives,
ne faisant pas systématiquement
appel à la table soufflante.
Certaines parties du programme
ont paru présenter
ficultés
: notion de masse (qui apparaît
en dynamique,

des difen sta-

BULLETIN

DE L?UNION

DES

PHYSICIENS

543

tique et qui doit être clairement
distinguée
de la notion de quantité de matière),
l?introduction
de la notion de force, le passage
de la statique
à la dynamique.
Enfin, les collègues
regrettent
que les élèves ne soient pas très habiles dans le maniement
des
outils mathématiques.
Les vecteurs, en particulier,
qui jouent un
grand rôle dans ce programme,
ne sont pas familiers
à tous les
élèves sortant d?une classe de 3 m=. Cela fait perdre beaucoup
de
temps.

Atelier

Notre

discussion

Le problème

7 : l?es

A ET B

a été assez négative.

fondamental

: les effectifs.

Comment
intéresser
à la fois 35, voire 40 élèves, 2 heures
consécutives
? en sachant que ces élèves sont très souvent en
IRA parce qu?ils n?ont pas pu aller ailleurs,
donc d?un .niveau
général très faible, et qui refusent de s?intéresser
à la physique.
Les 1~s B ont toutefois
plus de bonne volonté !
Ce nouvel enseignement
par thèmes pourrait
être intéressant, les élèves y participant
beaucoup
(notamment
en faisant
des exposés) mais, en fait, certains collègues sont amenés à faire
des cours plus ex-cathedra
qu?avant. Il est a déplorer
que lorsque
des élèves veulent bien se dévouer pour faire un exposé, le niveau
est lamentable,
c?est catastrophique,
et cela gêne beaucoup
de
collègues de voir la physique ainsi « galvaudée ».
Cependant,
deux collègues, plus décontractés,
réussissent
très
bien :
- un de Montpellier
qui a déjà obtenu des exposés et dont les
élèves fournissent
même un gros effort en dehors des cours
de physique,
- un de la Limagne
où les élèves, très sensibilisés
par le problème des engrais,
entre autres, contactent
eux-mêmes
les
entreprises
pour avoir des documents.
L?environnement
région parisienne,
-

-

y est peut-être
pour quelque
chose car en
par exemple, il n?y a pas de collègues satisfaits.

Les souhaits émis ont été les suivants :
il est très difficile
de faire du bon travail
avec une classe
de 35-40 élèves : il faut des T.P.-oours en demi-groupe,
c?est
la conditon
primordiale,
très souvent, les élèves justifient
leur refus par l?absence de
physique
au baccalauréat.

BULLETIN

544

DE L'UNION

DES PHYSICIENS

Pourquoi
ne pas envisager un enseignement
de sciences physiques en terminale
littéraire,
sanctionné
par une épreuve, sans
doute orale, où l?on demanderait
qu?une
culture
générale
en
sciences physiques soit acquise (« sans entrer dans les calculs » !)
De nombreux
collègues de philo regrettent
d?ailleurs
ait pas de sciences physiques
en terminale
littéraire.

qu?il

Si ceci ne se réalise
des collègues
aimeraient
sages de classe.

l?instant,
des pas-

pas et de toute manière
pour
avoir leur mot à dire lors

n?y

Quelques

remèdes ont été évoqués :
scientifique,
certains collègues
travaillent
avec
ceux de maths et de philo, ce qui est très fructueux.
Un essai
semblable,
peut-être pas légal, a été fait en Ire A et il a donné
de bons résultats.
- Autre chose : toutes les Ires A ou B du lycée ont cours de
physique simultanément
(ce qui peut entraîner
des problèmes
» de 4 ou 5 thèmes.
de salles). Chaque collègue est « spécialiste
- Se mettre d?accord
avec le proviseur
sur le problème
des
notes, très difficiles
à attribuer.

- En terminale

Atelier

8 : L?ENSEIGNEMENT

DE LA PHYSIQUE

EN l?es

C, D, E (matin)

Une question préalable
a été soulevée : celle de la différence
d?horaire
entre les 1~s C et les 1~5 E qui est incompatible
avec
un programme
identique.
Il faut qu?une solution
soit trouvée à
l?occasion
de la prochaine
réforme.
La discussion
s?engage sur les T.P. en classe
fique. De nombreux
collègues regrettent
le recours
à un appareil unique (table à coussin d?air ou banc,
qui ne permet pas à tous les élèves de manipuler
et restreint
la séance de T.P. à une exploitation
préparés à l?avance.
La répétition
de telle
lassitude
des élèves.

manipulation

risque

de 1~ scientitrop fréquent
cuve a ondes)
effectivement
de documents

de conduire

à une

Il serait indispensable
que, en particulier
au sein de l?Union
des Physiciens,
une recherche
soit effectuée, tenant compte des
expériences
réalisées
à l?étranger
sur des matériels
d?un coût
suffisamment
raisonnable
pour être construits
en grand nombre.
11 ne faudrait
pas, pour autant, renoncer
à l?emploi
d?appareils
plus sophistiqués.
D?autre part, un certain nombre
utilisable.
Suivant les cas, la séance

de T.P. traditionnels
reste
de T.P. peut permettre
de

BULLETIN

DE

L?UNION

DES

545

PHYSICIENS

sensibiliser
un problème
ou, au contraire,
permettre
de vérifier
un résultat
établi théoriquement
; il est souhaitable
que ces
2 types coexistent.
La longueur
du programme
conduit
à se poser la question
de savoir si la priorité
doit être donnée à une étude approfondie
de chaque phénomène
physique du programme
en s?efforçant
de
faire apparaître
tous les paramètres
et de faire prendre conscience
de ceux qui sont prépondérants
OU si, au contraire,
il suffit de
se contenter
dans une première
approche
d?une étude plus schématisée prenant
finalement
moins de temps.
Les partisans
tère formateur
contraire,
qu?elle

de la première
option
insistent
d?une
telle méthode ; d?autres
comporte
un risque d?embrouiller

sur le caracestiment,
au
les esprits.

Tous sont d?accord pour constater
que le temps nécessaire
pour une étude approfondie
conduirait
à réduire
sensiblement
le contenu global des connaissances
acquises. Un compromis
doit
être trouvé mais encore faut-il que soient bien définis les objectifs assignés pour chacune des rubriques.
Par exemple, le théorème de l?énergie
cinétique
est-il introduit
dans le but de résoudre des problèmes
de mécanique
ou comme introduction
à
l?énergétique...
?
Tous les participants
sont d?accord pour
une remise à jour éventuelle
des programmes,
clairement
dégagées.
Atelier

: PHYSIQUE

1~s

demander
que dans
les finalités
soient

C, D, E [après-midi)

En majorité,
nous avons commencé
par la partie mécanique.
Pourtant,
des problèmes
de matériel, ont conduit certains à débuter par les ondes : les élèves se montrent
très enthousiastes,
très
rapidement,
on peut étudier
les phénomènes
de réfraction
et
réflexion de trains d?onde, et leurs applications
pratiques
variées,
(avant même d?analyser
en détail le phénomène
de la pvopagation et sa mise en équation).
On peut alors se contenter
de
signaler
le phénomène
de propagation
de « l?énergie », en pensant qu?on reviendra plus tard sur cette notion (après avoir traité
les chapitres
énergie).
L?aspect positif du changement
apporté par les nouveaux programmes
est de conduire
les élèves à vraiment
réfléchir
aux
phénomènes
physiques,
et même à en prévoir d?autres, à partir
des expériences.
Comme on a parfois trop peu de matériel
pour
entreprendre
des T.P., on peut imaginer
des T.P. tournants
à
l?intérieur
d?une même séance, ceux-ci restant en phase avec le
cours (les T.P. séparés du cours dans le temps sont à banGy de
toute façon).

546

BULLETIN

DE L?UNION

DES

PHYSICIENS

En mécanique,
le choix des « T.P. » pose aussi des problèmes
nombreux
: certains
d?entre
nous regrettent
qu?il y ait trop
d?études de documents,
on ne fait pas vraiment
de la physique
:
le seul instrument
de mesure utilisé est le double décimètre
!
Et les programmes
de 2nde et Ire qui donnent une part privilégiée
aux mesures
de la vitesse conduisent
à ces excès. Beaucoup
d?entre nous, sans refuser complètement
ces études de documents,
souhaitent
trouver
des T.P. expérimentaux,
où chaque groupe
d?élèves manipule
avec son propre matériel,
matériel assez simple
pour que tous les lycées de France puissent le posséder en quantité suffisante.
Au cours des refontes prévues des programmes,
il est souhaitable
de réfléchir
aussi en ce sens. Alors la «table
à coussin d?air » utilisée en alternance
avec cette autre forme de
T.P. sera bien acceptée. Elle a apporté
à notre enseignement
:
les élèves prennent
mieux conscience
de la part importante
des
frottements,
dans l?observation
de mouvements
réels concrets,
ils sont plus conscients
des hypothèses
simplificatrices
: « en
l?absence de frottements,
il se passerait... » On peut alors par la
suite faire analyser
des résultats
d?expériences
concrètes
telles
que la vérification
du théorème
de l?énergie
cinétique
dans le
cas du pendule
de torsion
et leur montrer
que le modèle du
système isolé n?est pas réalisable
rigoureusement,
ce qui justfie
en partie les écarts entre les prévisions
et les mesures.
En ce qui concerne le cours de mécanique,
nous y trouvons
la seule partie du programme
où l?on peut exiger de la part des
élèves de la rigueur. De bons élèves apprécient
cette exigence de
rigueur,
ils ont en général bien aimé la mécanique
déjà en 2nde.
Il faut éviter le plus possible la facilité mais évidemment
on doit
souvent faire avec des classes de niveau hétérogène.
A ce sujet,
il est souhaitable
que la mécanique,
statique
inclue, soit traitée
à fond en 2nde. A ce propos aussi, la 1~ D pose des problèmes
plus
aigus : la différence
de niveau entre les 2 programmes
n?apparaît pas alors que l?horaire
et le public la rendent nécessaire.
Pour ce qui concerne la suite du programme
: il semble qu?on
puisse envisager des T.P. de calorimétrie
« autonomes
», le cours
qu?ils
illustrent
ou introduisent
restant
peu éloigné
dans le
temps.
Ensuite, nous avons parlé des difficultés
mathématiques
rencontrées : utilisation
des quantités
élémentaires,
du produit
scalaire. Dans certains cas, on arrive à se faire aider par le collègue
de maths, souvent on ne peut pas. La physique peut être parfois
une assimilation
des notions
de maths (telles que celle de variable, de fonction).
On préfère se débrouiller
pour ne pas désincamer la physique.
Certains
problèmes
nous tracassent
: ceux
de la projection
sur une même base de vecteurs
de dimension
différente
(z, Ï%$, q..) Faut-il une uniformisation
tions concernant
la norme d?un vecteur ?

de nos nota-

BULLETIN

Nous
chacun.

ne trouvons

DE L'UNION

DES PHYSICIENS

pas entre

nous

547

de réponse

satisfaisant

On peut craindre
enfin que le nouveau programme
ne soit
trop théorique
: la démarche
générale
partant
« d?un modèle
idéal SI pour aller vers la fin à l?analyse de situatons
concrètes.
Il serait peut-être
préférable
de partir
des situations
concrètes,
de passer à « l?idéal modelisé » pour revenir ensuite à une analyse plus solide du concret.
La partie « ondes » se prête mieux à cette démarche,
mais se
pose alors le problème
de « contrôles
des élèves ». Il est difficile de trouver
des exercices
: ceux que l?on peut utiliser
sont
d?un type nouveau avec moins d?application
de formules,
plus de
« discours » mais c?est de la physique. Il nous semble qu?il y a
un danger à ne plus faire faire assez de calculs rigoureux
: ceux
de nos élèves qui aborderont
l?enseignement
supérieur
ou les
mathématiques
supérieures
seront encore plus démunis, si on les
habitue
à des réponses
imprécises
sans le support
du calcul.
La trop grande disparité
entre les 2 parties du programme
à ce
sujet est regrettée.
Enfin,

nous nous posons

2 questions

:

l
Ne pourrait-on
pas préciser
la finalité
de l?enseignement
de la physique qui a dû guider le choix de ces programmes,
ainsi
que les finalités
recherchées
dans le choix de chaque question ?
(exemple
: on ne parlait
plus d?Energie
potentielle,
en Terminale, et maintenant
on en parle en lm, est-ce devenu pour autant
plus facile ?)
L?esprit des nouveaux programmes
doit être bien précisé aux
professeurs,
autant au moins que les connaissances,
l?esprit
est
fondamental.
l
Evoquant
souhaité
aussi
expérimentateurs.

Atelier

l?année
pouvoir

de terminale
profiter
des

9 : L?ENSEIGNEMENT

Deux questions

préalables

DE

LA

qui suivra, nous
travaux
antérieurs

CHIMIE

sont présentées

EN

l?es

C,

avons
des

D,

E

:

1) Problèmes
de laboratoire
: refus des aides de préparer
des produits
tels que le chlore, surtout
en l?absence
de hottes
convenables.
2) Programme
pratiquement
commun
aux classes de 1 C
et 1 E. Or, dans cette dernière
classe, I?horaire
est diminué
d?une heure (1/2 heure de cours, 1/2 heure de T.P. en moins). En

548

BULLETIN

DE

L?UNION

DES

PHYSICIENS

utilisant
la méthode
habituelle
de 2 heures T.P. par quinzaine,
cela fait, en moyenne, une séance de T.P. de chimie par mois ;
il est alors bien difficile
d?avoir une progression
cohérente
entre
cours et T.P.
11 Chimie

organique.

La discussion
a porté essentiellement
sur cette partie. Beaucoup de participants
à l?atelier
sont sceptiques
sur l?intérêt
de
centrer cette chimie sur la question
des structures,
même si cela
amène une diversité
qui conduit
à une bonne ouverture
sur la
vie. Les structures
moléculaires
sont imposées
sans qu?il soit
possible d?en justifier
l?origine.
On rencontre
également
le danger
que les élèves interprètent,
à leur manière,
consciemment
ou
non, les changements
de structure,
puisque les mécanismes
réactionnels
sont très justement
hors du programme.
Un grand nombre
de collègues
souligne également
le caractère fastidieux
des descriptions
structurelles
des alcanes, des
alcènes, des alcools, des anions, etc. Ces mêmes collègues
se
posent, d?ailleurs,
la question de savoir si la notion des modèles
structurels
peut être correctement
saisie par des élèves de 15
à 16 ans.
Une question, enfin, est celle des exercices numériques
; est-il
souhaitable
d?en faire exécuter et, si oui, de quelle sorte ?
2) Oxydo-réduction.

L?ensemble
des collègues est satisfait que cette question traitée jusqu?ici
d?un point qualitatif
en terminale,
le soit, dans les
nouveaux programmes
de façon quantitative.
Quelques réserves sont cependant
émises à propos de l?introduction des nombres
d?oxydation,
introduction
qui ne paraît pas
indispensable,
et même peut amener
des confusions
entre ces
nombres d?oxydation
et les charges d?ions.
11 est signalé un article du B.U.P., à propos de la description
de l?électrode
à hydrogène,
qui paraît dangereux,
dans la mesure
où il traite de la construction
d?une telle électrode,
question
évidemment
hors de ce programme.
11 est fait, enfin, allusion
aux mesures de potentiel
d?oxydoréduction,
mesures à réaliser soit avec un contrôleur,
soit avec le
pH-mètre,
du C.E.M.S., modifié. A propos de cette dernière
possibilité, un article est souhaité
dans le Bulletin.
Il est important
de noter que la plupart
de ces points de
vue ne résultent
pas d?une expérience
de la classe de Ires C, D, E ;
les nouveaux
programmes
sont effectivement
enseignés
depuis
six semaines à peine

BULLETIN

DE L'UNION

DES PHYSICIENS

Atelier

10

Les points suivants, concernant
et lycées, ont été abordés au cours
1?Inspection
Générale
:

Al

Les

-

les crédits,

-

le matériel,

-

les locaux,

-

le personnel.

549

les laboratoires
de la discussion

des collèges
animée par

crédits.

Ils sont très inégaux, voire même inexistants.
Un voeu concernant leur fixation
a été proposé
à 1?A. G., puis voté par cette
dernière.
B) Le

matérisel.

On a parlé de sa qualité, parfois insuffisante,
et de son entretien. Il paraît souhaitable
de créer des centres académiques
de
réparation
et d?étendre
leur activité a la présentation
et a l?expérimentation
du matériel
nouveau. Un v?u est proposé.
MM. les Inspecteurs
Généraux
clichés de chambre
à bulles sera
ment et que, la réalisation
de ces
il faudra prévoir une protection

signalent que la fourniture
des
limitée a un jeu par établissedocuments
étant très coûteuse,
durable
et efficace.

La fourniture
des oscilloscopes
sera poursuivie
: deux
nouveaux
par lycée seront
vraisemblablement
fournis
d?ici
Pâques 1980. On espère aller jusqu?à 8 appareils
par lycée en 1981.
M. l?Inspecteur
Général
SAISON
précise que le C.E.M.S. disparaît. Un nouvel organisme
sera mis en place, mais d?ici là,
tout envoi de matériel
pour réparation
doit être suspendu.
C)

les

locaux.

La sécurité ne semble pas souvent assurée. Il paraît nécessaire de définir
de nouvelles
normes. Il est rappelé
avec insistance que le personnel
pédagogique
ne doit prendre
aucune initiative en ce domaine.
Seules sont compétentes
les commissions
officielles
de sécurité. Il convient
de les alerter
toutes les fois
qu?il est utile.
D)

Le personnel.

Du fait de la mise en application
des programmes
rénovés,
le personnel
a des occupations
nouvelles. 11 n?est pas admissible
que ce fait soit une source de contestation
de la part des agents

550

BULLETIN

dès lors que le
à chacun d?eux
qu?il existe des
promotion
des

DE L?UNION

DES

PHYSICIENS

travail hebdomadaire
qu?il est demandé
de faire
n?excède pas la durée légale. Il est aussi précisé
C.A.S.F.A. qui peuvent assurer la formation
et la
agents de nos laboratoires

En ce qui concerne
la dotation
des établissements
en personnel de laboratoire,
on constate de nombreuses
difficultés.
Dans les lycées,

la situation

est convenable

dans

80 % des

cas.
Au rythme actuel de recrutement,
déficit en personnel
est infinie.

« MISOCHYMIE

la durée

EN AQUITAINE

de résorption

du

,a

Au cours des Journées de Bordeaux,
nous avons vu resurgir
quelques idées tout à fait originales
et nouvelles,
telles que :
-

« les garçons,
calculs ; les
multiplications...

-

« Ce groupe, manifestement,
avait obtenu
tats ; d?ailleurs,
t?étaient
deux filles... ».

part

paresseux mais
filles, toujours
».

Et continuellement,
des interventions.

intelligents,
ne faisaient
pas les
consciencieuses,
grattaient
les

des allusions

sexistes

de mauvais
émaillèrent

résulla plu-

Nous avions l?intention
de répondre
à ceux qui employaient
des clichés aussi éculés, mais que dire à des physiciens
dont
l?aisance et l?intelligence
brillante
laissent à peine transparaître
une légère misogynie
sous-jacente...
Puisque,
comme chacun
sait, les femmes
manquent
d?humour, devons-nous
sérieusement
envisager de fonder l?Union
des
Physiciennes
?
Un groupe

de participantes.

BULLETIN

Journée

DE L?UNION

DES

73

PHYSICIENS

pédagogique
de Bordeaux
(Octobre 1979) *

La demi-journée
pédagogique
des Journées de Bordeaux
portait sur une introduction
aux idées statistiques
et sur une approche possible de la notion d?incertitude
au niveau du second
cycle.
Après la disparition
quasidtotale,
mais nécessaire,
de l?enseignement sclérosé et dogmatique
que l?on a connu concernant
le
« calcul des incertitudes
», il apparaît
maintenant
urgent
de
redéfinir
un enseignement
de ces notions.
La démarche
doit
toutefois
rester prudente
car le sujet n?est pas simple et il est,
en outre, indispensable
de rester dans des limites raisonnables,
compte tenu du niveau d?études considéré.
L?accent
doit être mis sur les erreurs
de type aléatoire
et
sur la notion d?intervalle
de confiance.
Cet aspect était totalement ignoré dans le calcul d?incertitudes
pratiqué
auparavant,
ce
qui conduisait
parfois à des absurdités.
L?article
intitulé
« Incertitudes affectant les mesures de Physique et Chimie réalisées en
classe » donne les moyens pratiques
de calculer un intervalle
de
confiance,
pour un niveau de confiance
donné, à partir
de situations telles qu?on les trouve en classe. Divers exemples illustrent
la méthode.
Mais il est évident
qu?il ne faudrait
pas tomber
dans un nouveau dogmatisme,
celui de « l?erreur
aléatoire ». Il
est tout à fait essentiel
de garder en mémoire
l?existence
des
erreurs
systématiques
et, dans le même ordre d?idées, il reste
indispensable
de continuer
à exercer les élèves au calcul des
petites variations
de manière à ce qu?ils sachent estimer l?ordre
de grandeur
des erreurs (par exemple).
Précédant
-

l?article

cité,

on trouvera

deux

autres

articles

:

un article sur la « réalisation
et l?exploitation
d?un échantillon de grande taille de mesures d?une même grandeur
» montrant que la réalisation
effective d?un tel échantillon
n?est pas

(*) Note de la Rédaction : Traditionnellement
dans le cadre de ses
journées annuelles, l?Union des Physiciens confie à 1?Inspection Générale l?animation
d?une demi-journée
consacrée à l?étude d?un problème
pédagogique.
11 nous a paru utile de faire écho des travaux d?octobre 1979 dans notre bulletin.

74

BULLETIN DE L'UNION DES PHYSICIENS

utopique et l?intérêt qu?elle peut présenter pour une meilleure
compréhension des nouvelles démarches ;
- un article sur « le caractère aléatoire des désintégrations
radioactives b qui décrit le principe d?une manipulation de
comptage actuellement mise au point dans le cadre du nouveau programme de Terminales. Il s?agit, par le biais d?un
phénomène de nature purement aléatoire d?introduire les notions de statistiques. Une note sur la u ?décroissance radioactive » précise, du point de vue théorique, le caractère aléatoire du phénomène de radioactivité. Mais ,il importe de bien
faire la distinction entre ce type d?étude qui aboutit à la
détermination d?une distribution statistique (la distribution de
POISSON dans le cas considéré) et l?estimation d?un intervalle
de confiance. Dans ce dernier cas, la distribution statistique
de répartition reste inconnue et demanderait, pour être déterminée, un grand nombre de mesures (dans des conditions bien
précisées), ce dont on ne dispose pas en général. La détermination de l?intervalle de confiance se fait à partir d?un nombre
restreint de mesures et cette détermination supposeune hypothèse sur la loi de distribution (gaussiennepar exemple).
Le projet de programme pour les classes du second cycle
(1981) insiste sur la nécessité d?une introduction progressive en
seconde (et dans les classes suivantes) de la notion d?incertitude, essentiellement lors des séancesde T.P. Indiquons que cette
pratique nouvelle concerne également les classes préparatoires
aux Grandes Ecoles. L?utilisation quasi-généralisée des calculettes électroniques permettra un gain de temps très appréciable
et rendra cette pratique véritablement « opérationnelle ». II
s?agit donc d?une nouvelle orientation dont les Journées de Bordeaux 1979 ont marqué le départ. Il convient de remercier
ici tous les collègues enseignants qui ont contribué, par leur
réflexion et leurs travaux en classe, à cet effort de rénovation
de notre enseignement.